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Critique de la théorie de Jean Sider (2) Convertir en PDF Version imprimable Suggérer par mail
Écrit par administrateur Alain   

CRITIQUE DE LA THEORIE DE JEAN SIDER

 

DEUXIEME PARTIE

 

 

Aucune vie après la mort ?


Le modèle « Alien-Source unique », défendu par J. Sider, implique l'inexistence d’une vie après la mort.

Il n’y a pas, selon Sider, de morts parlant aux vivants, cette communication étant qualifiée de « mystification ». Il n’y a, dit-il, que des « Aliens » répondant à l’attente de ceux qui croient en une vie dans l’Au-delà. Sider s’efforce d’étayer cette théorie farfelue par un ensemble de considérations qui n’échappent pas à la critique, certaines confinant au ridicule.

Ainsi, les « Aliens » utiliseraient les informations stockées dans les « Annales akashiques » (mémoire planétaire ou mémoire de l’Univers) pour leurs manifestations. Ceci explique, selon Sider, le spiritisme, la « transcommunication », « les communications avec de prétendus esprits désincarnés », des plans d’existence supérieurs, « voire d’autres dimensions ». Lors de la mort de certains individus, il y aurait une libération de l’« Alien » les ayant « infectés » (!), lequel réintègrerait « l’être collectif ». Les souvenirs du défunt se trouvent intégrés dans les « Annales akashiques » et sont alors « disponibles pour leurrer d’éventuels amateurs de dialogues avec les ‘‘morts’’ ». Les souvenirs de certaines personnes décédées seraient ainsi utilisés pour leurrer les personnes pratiquant le spiritisme et la « transcommunication ».

Il peut paraître curieux de voir J. Sider utiliser une notion typiquement « ésotérique » (les « Annales akashiques »), dans la mesure où toutes les sources mentionnant l’existence des « Annales akashiques » reconnaissent aussi la réalité d’une vie après la mort et la possibilité de communiquer avec les « défunts »… Le fait de pouvoir puiser occasionnellement des informations dans la « Mémoire de la Nature » n’est évidemment pas incompatible avec la survie de la conscience après la mort.

Selon Sider, il se pourrait que l’âme ou « enveloppe astrale » soit un « Alien » agissant en « parasite » de l’esprit, un « psychosymbiote », lequel se nourrirait des émotions humaines générées par le cerveau de l’individu « infecté ». Ces émotions pourraient aussi être recueillies au profit « du collectif »… Les « Aliens » étant, selon cet auteur, de nature « fluidique » ou « énergétique », ils se sustenteraient ou renouvelleraient leurs forces vitales en phagocytant d’autres fluides ou énergies. Les Aliens étant censés susciter des émotions fortes en chacune de leurs proies, on pourrait en déduire que ces émotions constituent pour ces « Aliens » un élément essentiel à leur survie. Selon cet auteur, tous les contacts avec ceux-ci génèrent chez les témoins des états émotionnels intenses (amour, haine, angoisse, colère…), sentiments « probablement les plus ‘‘juteux’’ en énergie psychique ». (1)

Assimiler l’âme ou « enveloppe astrale » à un « Alien » relève de l’interprétation délirante. Le modèle H. S. P., quant à lui, considère que le lien avec le registre émotionnel n’est valable qu’en relation avec les vrais « Aliens », ceux impliqués dans les « abductions », auxquels on pourrait ajouter certaines entités du "bas astral". Il n’y a cependant pas, dans le cas des vrais Aliens, de phagocytose de fluides ou d’énergies. Voici ce qu’écrit Bob Frissell à propos des agissements des « Gris » :

« Les Gris enlevaient aussi des êtres humains sur lesquels ils menaient des expériences dont le nombre était bien supérieur à celui autorisé par l’entente conclue avec le gouvernement. Le but de ces expériences n’était autre que la compréhension de nos énergies émotionnelles et sexuelles. » (2)

Les « Gris », note B. Frissell, « sont une race dépourvue de corps émotionnel ».

« Ils sont piégés dans leur niveau d’existence actuel et sont incapables de s’élever ou d’accéder à la prochaine octave d’existence, parce qu’ils se sont séparés de la réalité à un point tel qu’ils ne connaissent même plus la signification de l’amour. » (3)

 

* Simulacres, facteurs émotionnels et substance primordiale :

J. Sider cite l’occultiste Stanislas de Guaïta (1861-1897) qui expliquait les apparitions d’« Esprits désincarnés » par des « simulacres » provenant du Plan astral, « l’astral » pouvant donner naissance à toutes sortes de formes.

Les « passions individuelles », qui relèvent du registre des émotions, sont en relation avec l’« astral ». Selon S. de Guaïta, les apparences d’êtres vivants (ectoplasmes, entités diverses) sont des mirages produits par « l’intersection accidentelle des plans physique et astral ».

Selon Sider, cet occultiste - comme nombre d’autres occultistes de l’époque - avait compris que les « morts » se manifestant dans un contexte spirite n’étaient pas du tout ce qu’ils prétendaient être.

J. Sider considère que « les facteurs émotionnels sont sollicités en permanence » dans toutes les formes prises par les contacts avec les Aliens. Selon lui, il y a plus de cent ans, les occultistes avaient des idées beaucoup plus avancées sur la solution de ce mystère que certains ufologues actuels s’accrochant « encore » à l’hypothèse extraterrestre. L’ouvrage de Guaïta, écrit-il, fourmille d’éléments offrant des parallèles avec les phénomènes de contact liés aux entités censées occuper les OVNIs, ce qui, à moins « d’être affligé d’un esprit trop étroit », éclaire « d’une lumière nouvelle tout ce qui a trait aux phénomènes paranormaux ». (4)

J. Sider mentionne aussi l’existence de phénomènes inexpliqués dans lesquels des fluides visibles entrent en action (nuages, nuées, fumées, brouillards), fluides dont la formation et la sublimation sont extrêmement rapides. Il pose comme principe qu’il semble établi qu’à la base de la création de ces apparitions « il y ait utilisation d’une énergie inconnue puisant dans notre air ambiant les particules élémentaires nécessaires à leur réalisation ». Il évoque la « substance primordiale » à laquelle se référait le Dr Gustave Geley (1865-1924) à propos des matérialisations ectoplasmiques réalisées par certains médiums de l’époque. En 1926, le parapsychologue René Sudre se référait à une « idée directrice » évidente dans ces matérialisations, cette substance primordiale donnant naissance à une variété infinie de formes. Selon Sider, les « produits incomplets » ou « mal venus », mentionnés par René Sudre, rappellent « les entités de l’ufologie nanties d’anomalies de morphologie, et les ovnis ‘‘camouflés’’ en appareils copiant nos réalisations aéronautiques mais ayant des ‘‘défauts de construction’’ évidents : ‘‘avions’’ sans ailerons de queue, ‘‘hélicoptères’’ sans rotors, ‘‘dirigeables’’ sans dérives ni habitacle, etc. ». Certains spirites avaient compris, écrit-il, que les « morts » ectoplasmiques n’étaient que d’habiles artifices. (5)

Les conclusions de Sider s’avèrent ici aussi erronées. Le défenseur du modèle H. S. P. mettra en évidence les points suivants :

* On ne peut pas mettre en parallèle les manifestations du Plan astral, lequel est effectivement le plan émotionnel ou « Monde du Désir » (Max Heindel), avec les agissements des « Gris » ou vrais « Aliens ».

Comme nous l’avons vu plus haut, ces derniers sont des êtres de nature physique utilisant une technologie avancée et manifestant des aptitudes psi élevées (communications mentales, etc.). Ils n’ont aucun rapport avec le Plan astral.

* Les références aux « simulacres », à « l’intersection accidentelle » des Plans physique et « astral », à la « substance primordiale », sont parfaitement compatibles avec la notion de survie de la conscience après la mort, le Plan astral étant défini comme un Plan de conscience qui interpénètre le monde matériel et où les désincarnés se rendent après la mort biologique.

Plusieurs points doivent être soulignés :

- Les occultistes (Papus, etc.) du dix-neuvième siècle et du début du vingtième siècle reconnaissaient l’existence du corps astral survivant à la mort corporelle.

- Le fait d’attribuer les apparitions de défunts à des « simulacres » s’inscrivait dans le débat opposant à l’époque les spirites et les occultistes (y compris les théosophes).

Les « simulacres » de Stanilas de Guaïta peuvent être assimilés aux « coques astrales » des théosophes. Michel Coquet définit la mort comme la dissociation des principes humains : la destruction du quaternaire inférieur (les corps physique, éthérique, astral et mental) et la libération des principes supérieurs. Lorsque le défunt se débarrasse de son corps astral pour entrer en « dévachan » (localisé au niveau du Plan mental, de fréquence vibratoire supérieure au Plan astral), « ce corps n’est pas immédiatement désintégré, et avant sa naturelle désintégration il est laissé à lui-même pendant quelque temps ». Les théosophes ont appelé ce reste un « élémentaire » ou encore une « coque ». Ce reste « ne représente pas plus que la peau sèche dont se libère le serpent ».

Cette "coque astrale" n’a « aucune conscience propre mais survit uniquement par l’impulsion de volonté qui fut imprégnée en elle par le penseur pendant sa vie, de la même façon qu’une pierre jetée ne fait que suivre l’impulsion qui lui fut transmise ; une fois cette impulsion épuisée, la pierre tombe ou, par analogie, la coque se désintègre ». (6)

M. Coquet considère que l’explication spirite des phénomènes spirites est erronée. En effet, « si une communication avec un défunt est possible (bien que rare) par le biais d’une table et d’un médium, la plupart des contacts sont réalisés avec des coques astrales, et les phénomènes de coups, mouvements de table, etc., sont des faits naturels dus à la présence des élémentals et au pouvoir psychique du médium lui-même ». (7)

La « coque » n’a aucune vie propre, mais elle peut être temporairement galvanisée par l’intermédiaire d’un médium :

« Le processus est simple : le médium rend ses principes inférieurs inconscients (en état de transe) et unit ses principes supérieurs (d’être vivant) à la coque invoquée. Celle-ci devient un être complet pour l’observateur objectif et superficiel.

Si la personne à qui appartenait la coque est décédée avec en elle un désir violent resté insatisfait (sexe, richesse, boisson, etc.), ou si ce désir est plus élevé, comme celui d’informer un vivant d’une richesse cachée ou celui de contacter un être cher, etc., la force cherchera à satisfaire la nature du désir frustré. Dans de tels cas, la responsabilité du médium est d’attirer volontairement cette coque et de lui conférer un semblant de réalité ou d’autorité, ce qui est plus grave, car la sagacité d’une coque s’arrête aux limites de l’intelligence souvent peu élevée du médium et de son entourage immédiat. Les messages sont donc en général perçus dans le mental des assistants, sinon il s’agit de la coque agissant comme le ferait une vidéo-cassette, et pouvant même prendre l’apparence d’un être défunt évoqué dans le mental d’un assistant. » (8)

Cette théorie des « coques astrales » permettrait de comprendre certains cas de messages de l’Au-delà caractérisés par leur banalité et leur superficialité, et permettrait aussi de comprendre l’erreur commise par un parapsychologue comme William Roll qui, après avoir relevé les caractéristiques de certaines communications spirites, a conclu à tort qu’il n’y a pas de survie d’un individu ou d’une personnalité en soi, mais seulement une « structure psi » persistant quelque temps après la mort, cette « structure psi » étant définie comme un système d’interrelations entre l’environnement et les êtres, qui annule la distance. (9)

Les « coques astrales » interviennent probablement dans certains cas de communications médiumniques, mais sûrement moins souvent que ce que pensent ceux qui adhèrent à cette conception des « coques »… Quoi qu’il en soit, l’existence ou non des « coques astrales » (ou « simulacres ») n’exclut en aucun cas la réalité de la survie de la conscience après la mort.

De nombreux messagers de l’Au-delà, ainsi que des sujets en état de décorporation, ont fait référence au pouvoir créateur de la pensée sur le Plan astral, aux « apparences réelles » ou « réalités apparentes » : création de palais, de nourriture, etc. Pierre Monnier, Georges Morrannier, etc., ont mentionné ce pouvoir créateur de la pensée, pouvoir que l’on retrouve dans les matérialisations ectoplasmiques des phénomènes spirites.

L’occultiste Max Heindel, décédé en 1919, avait désigné le « Monde astral » par l’expression "Monde du Désir". Le Plan astral a par ailleurs été défini comme le « Plan de l’illusion ». On pourrait aussi évoquer l’univers chamanique : le chaman, spécialiste du « voyage extracorporel », perçoit des scènes qui sont l’expression de l’univers mythologique de la culture chamanique, scènes qui sont autant de créations de nature « astrale ». (10)

L’univers astral correspond en outre à l’univers imaginal du spécialiste de l’Islam Henri Corbin. (11)

Le Plan astral, cependant, n’est pas seulement composé de créations illusoires, car il possède ses réalités propres. Il existe, en outre, des Plans de conscience plus élevés.

Le « Bardo Thödol », le « livre des morts » des Tibétains, fait référence aux propres formes-pensées du défunt se concrétisant en apparences illusoires, et aux « Déités buveuses de sang » sortant du cerveau. Les anciens Egyptiens, quant à eux, redoutaient de nombreux monstres à corps d’animal au Royaume des Morts. (12) Cette dernière description est à mettre en parallèle avec l’expérience suivante vécue en état de décorporation par Daniel Meurois, lequel fut un jour projeté dans un univers effrayant :

« Je me voyais flotter dans une espèce de bouillie grisâtre, des créatures monstrueuses se ruaient sur moi de tous côtés. Comment décrire ces êtres sortis du cauchemar le plus sordide ? On eût dit des organes de corps physiques en putréfaction, dotés d’yeux malveillants, de mâchoires et de mandibules agressives.

D’autres paraissaient être un mélange de plusieurs animaux, des chats à tête de porc, des reptiles à tête d’oiseau, d’autres encore ne ressemblaient à rien, c’étaient des masses d’allure ectoplasmique, douées de mouvements d’une violence inouïe. Des cris horribles jaillissaient de toute part alors que ces créatures hideuses se ruaient sur moi avec un râle épouvantable semblable à celui d’un millier d’êtres qu’on égorge. Au bout de quelques secondes, qui me parurent interminables, je me retrouvais projeté dans mon corps physique, en proie à une forte migraine. » (13)

A l’origine de cette expérience il y a la peur, présente chez un débutant du « hors-corps », laquelle diminue la fréquence vibratoire du corps astral, ce qui à pour effet de projeter ce dernier dans le « bas astral », zone inférieure du Plan astral où grouillent les « larves astrales » (qu’il ne faut pas confondre avec les « élémentaux »).

Stanislas de Guaïta expliquait les apparitions d’entités par une « intersection accidentelle des plans physique et astral », par des « simulacres ».

La notion de « coque astrale » a été expliquée plus haut. Evoquons l’explication, donnée par Michel Coquet, de la matérialisation présumée de « Katie King » par la médium Florence Cook au dix-neuvième siècle. Ce cas a été considéré comme frauduleux par de nombreux « métapsychistes » ou parapsychologues (citons Robert Tocquet et Yves Lignon), mais que ce cas ait été authentique ou non, ce qui nous intéresse ici, c’est l’explication donnée par un ésotériste, explication susceptible de s’appliquer à d’autres cas de « matérialisation de défunts » qui, eux, seraient réels. Selon Florence Cook, « Katie King » aurait vécu au temps de la reine Catherine, épouse de Charles II d’Angleterre, et elle se serait alors appelée Annie Morgan. Voici l’explication de Coquet :

« Après sa transition, l’entité demeura sur le plan astral, puis laissa là son corps astral pour entrer en dévachan, la dernière sphère de conscience où vont tous les défunts avant leur retour sur Terre. D’elle, il ne restait donc qu’un vestige, une coque astrale, une image sans vie et sans conscience, une dépouille en période de désintégration. Le médium en état de transe animait cette image de sa propre vitalité et à partir de son propre corps astral reproduisait fidèlement l’image de la coque. L’âme de Katie sur son propre plan était très probablement complètement inconsciente de tous ces phénomènes liés à son image. » (14)

La « substance primordiale » de Geley correspond à l’énergie « éthérique » (« prâna », etc.) des occultistes. C’est la « quintessence » des alchimistes (à la fois origine et cinquième élément de la matière).

Les apparitions d’entités sont dues à la diminution de la fréquence vibratoire de leur corps subtil qui se densifie.

Les « produits incomplets » ou « mal venus » des séances d’ectoplasmie sont manifestement dus à la difficulté du processus de matérialisation et à l’influence subconsciente (pouvoir créateur) de la pensée du médium sur la « substance éthérique/astrale » utilisée pour la création des formes temporaires. (Voir le concept d’« idéoplastie ».)
Les phénomènes de type OVNI sont d’une autre nature que ceux mentionnés ci-dessus, et on ne peut donc parler à leur propos de « produits incomplets »…

Les « anomalies de morphologie » (lesquelles ?) de certains « ufonautes » ne s’expliquent pas par des « matérialisations astrales ». Néanmoins, certains de ces cas pourraient impliquer des entités extraterrestres de type « multidimensionnel ».

Que dire des OVNIs « camouflés » en appareils copiant nos réalisations aéronautiques (allusion à la « vague » américaine d’observations de 1897) ? Ces cas s’expliquent peut-être par le désir des pilotes de ne pas trop se faire remarquer des observateurs terrestres, ce qui expliquerait le « camouflage »… Quoiqu’il en soit, les matérialisations ayant pour origine le « Plan éthérique » ou « astral » ne sont pas à l’origine de cette « vague ».

Contrairement à ce que pense Jean Sider, on ne saurait faire de réels parallèles entre les observations d’entités d’OVNIs et les entités matérialisées lors de séances spirites, car il s’agit là de 2 phénomènes distincts, si l’on excepte les cas de manifestations de certains extraterrestres de type « multidimensionnel ». Et la prétendue « lumière nouvelle » apportée par ce rapprochement fallacieux ne fait qu’obscurcir une réalité plus subtile. L’hypothèse de la source unique à l’origine des diverses manifestations paranormales étant un leurre (un vrai !), les occultistes du dix-neuvième siècle et du début du vingtième siècle ne pouvaient avoir une meilleure compréhension des « Aliens », d’autant que le phénomène OVNI était alors inconnu.

Le défenseur du « modèle H. S. P. » ne saurait évidemment souscrire à l’affirmation de Sider selon laquelle les communications spirites authentiques ne furent que des formes de leurres « servies aux amateurs d’émotions fortes de l’époque ». Selon Sider, il est « bien évident que si vraiment les morts pouvaient parler, nul doute que la police de tous les pays du monde les solliciteraient sans la moindre hésitation et que toutes les grandes affaires criminelles seraient systématiquement résolues et tous les assassins identifiés ». Dans un ouvrage paru en 1999, il écrit de même que si les morts « étaient vraiment en mesure de communiquer avec les vivants, il n’y aurait plus de crimes impunis ou presque, et il y aurait des médiums affectés dans chaque commissariat de police et de gendarmerie ! ». (15) On pourrait lui faire observer que la communication avec l’« Au-delà » n’est pas si aisée que cela, et que « l’autre rive » n’a pas à se substituer aux enquêtes de la police ! D’autres affirmations dépourvues de fondement réel méritent une analyse.


* Ovnis et spiritisme :

Selon Sider, les « Aliens » ne sont pas des êtres issus d’une autre planète, ce ne sont pas des êtres matériels, et le phénomène des apparitions de « morts » trouve sa source là où se trouve aussi celle qui génère les OVNIs et les « Aliens ». Pour le défenseur du modèle H.S.P., cette spéculation relève du domaine de la fantaisie.

J’ai montré, plus haut, que les vrais « Aliens » sont de nature physique, et non de nature « fluidique » ou « énergétique », alors que les « morts », eux, sont bien vivants sur un Plan de conscience traditionnellement désigné par l’expression « Plan (ou Monde) astral ».

Selon Sider, si les amateurs des contacts spirites et de la « transcommunication » s’intéressaient à d’autres facettes du paranormal, « cela leur éviterait de se comporter en fanatiques inconditionnels des dialogues avec les ‘‘morts’’ ». Pour ma part, je considère que le fait de s’intéresser à divers phénomènes et à diverses sources médiumniques ou autres, permet d’éviter les amalgames hâtifs et les conclusions erronées de Sider, sous réserve de développer une certaine aptitude au discernement.

La démonstration « sans l’ombre d’un doute » (sic) de Sider à propos de l’origine commune des apparitions de défunts et des OVNIs est fondée sur « quelques incidents », lesquels, reconnaît-il cependant, « ne foisonnent pas » ! L’idée de l’identité d’origine des OVNIs et des apparitions de défunts est venue à Sider grâce au cas de Karen Morgan, une « abductée » à qui - au cours de son enlèvement - ses ravisseurs firent revoir la mort de sa mère. Voilà un indice fort peu consistant pour une pareille théorie ! On pourrait en fait imaginer que les « Aliens » ont diffusé une sorte d’enregistrement « akashique » de la scène, probablement afin de tester leur « victime » sur le plan émotionnel. (Voyez ce qui a été signalé plus haut à propos de l’absence de « corps émotionnel » chez les « Gris ».) Ceci ne constitue évidemment pas un argument contre la survie de la conscience après la mort !

J. Sider cite quelques cas qui semblent plus pertinents pour sa théorie :

Il y a d'abord 2 cas cités par Joe Nyman, dans lesquels le « fantôme » d’un ami décédé apparu dans une chambre à coucher s’avéra être un « Alien » dans le cadre d’un incident de type « visiteur de chambre ».

Le modèle H. S. P. explique facilement ces 2 cas : l’« Alien », de nature physique, a implanté dans la conscience du témoin une image familière (de surcroît à forte connotation émotionnelle, ce qui n’est sûrement pas un hasard) afin de faciliter le contact en utilisant un « leurre ».

Il y a ensuite le cas du jeune pilote Frederick Valentich qui, le 21 octobre 1978, disparut à bord de son avion au-dessus de l’Australie, juste après avoir signalé la présence d’un OVNI. On ne retrouva pas son corps.

Durant l’hiver 1987, une femme ressentit une présence invisible (avec un baiser sur le cou…) alors qu’elle se trouvait au lit. Deux jours après, cette présence se manifesta de nouveau, incident au cours duquel elle put apercevoir la silhouette d’un jeune homme assis sur le lit. Elle perçut le bruit des pas de l’individu s’éloignant …

Quelques mois après, elle reconnut, dans un livre de l’ufologue britannique Timothy Good, la photo de l’intrus qui s’avéra correspondre à Frederick Valentich. La famille de ce dernier résidait dans la banlieue d’Avondale Heights en Australie, alors que la dame habitait Avondale Street dans le Colorado …

Une régression hypnotique effectuée par John H. Altshuler, consultant du MUFON (une association américaine de recherche sur les OVNIs), révéla que depuis son enfance, cette dame avait été « enlevée » à plusieurs reprises. (16)

Ce cas est assez complexe. On pourrait concevoir le scénario suivant : Valentich est décédé à la suite de son observation d’OVNI. Après sa mort, quelques années après, il se manifeste auprès d’une femme ayant connu dans sa vie plusieurs « enlèvements » associés à des OVNIs. Peut-être avait-il un lien, de nature indéterminée, avec celle-ci, la lecture de l’ouvrage de Timothy Good ayant par ailleurs été « suggérée » par lui. La coïncidence entre « Avondale Heights » et « Avondale Street » est difficile à expliquer, mais elle pourrait renforcer l’hypothèse d’un lien de nature x entre les 2 personnes.

Notons, au passage, que selon Richard Haines, Valentich aurait en fait été victime d’essais secrets d’armes du type « guerre des étoiles ». « Thomas Jean », quant à lui, a émis l’hypothèse d’une expérimentation militaire américaine menée sur les côtes australiennes pour ne pas attirer l’attention des satellites russes… (17)

Il y a aussi un cas cité par l’ufologue américain Budd Hopkins, celui d’une patiente qui déclara avoir été réveillée par une brillante lumière alors que plusieurs « Aliens » passaient à travers la fenêtre fermée.

Parmi ces silhouettes, elle reconnut l’épouse décédée (quelques années auparavant) de son compagnon assis sur le lit, en proie à un malaise. Une autre femme correspondait à sa propre mère décédée depuis peu…

Une deuxième séance de régression hypnotique révéla qu’il s’agissait en fait d’« Aliens ». Elle se vit traverser la fenêtre fermée pour se retrouver dans un vaisseau spatial… (18)

Pour l’explication de ce cas, reportez-vous à l’explication donnée aux cas cités par Joe Nyman : induction de scènes psychiques à fort impact émotionnel…

 

* Signalons également 2 cas « atypiques » :

En 1978, 2 fillettes belges se rendant à l'école auraient été « enlevées », et l’une d’elles aurait été emmenée sur Jupiter où elle aurait vu plusieurs de ses proches décédés, dont ses grands-parents maternels ! L’une des fillettes déclara que la planète Mercure est une sorte de purgatoire où les morts, après jugement, sont transférés sur Jupiter ou sur Vénus !

En août 1952, Cecil Michael aurait été emmené sur la « planète de l’enfer » (!) où il aurait vu des petits humanoïdes jeter des « morts » dans une fournaise ! (19)

On est en droit de se poser de sérieuses questions sur la véracité de ces 2 témoignages. On peut aussi envisager l’hypothèse de l’induction psychique de scènes fictives dans le mental des témoins…

C’est sur ce type de cas que Sider s’appuie pour étayer sa théorie selon laquelle les « morts », les « démons » et les « Petits Gris » sont de même nature. De plus, on trouve, dans la traduction américaine de 1928 du « Livre d’Enoch », la mention de petits êtres gris qui veillent aux portes du « Schéol » (les « Enfers »). Selon Sider, la notion extraterrestre n’est qu’une façade, une tromperie. Or, les « Aliens », au sens extraterrestre du terme, peuvent fort bien induire, dans le mental des témoins, des scènes spécifiques dans un but précis : on ne saurait, dans ces conditions-là, remettre en cause l’origine et la nature différentes des vrais « Aliens » et des désincarnés du Plan astral.

Dans le cas de Malvési, près de Narbonne, le 12 décembre 1987, le témoin aperçut 6 petits êtres à proximité de 4 engins ressemblant à des scooters des neiges. Il demanda à l’un des êtres qui il était et d’où il venait, et la réponse, pour le moins surprenante, fut : « Ciel, démon » ! (20) Ce qui - si l’on suppose que le témoignage est authentique -, loin d’être une confirmation de la théorie de Sider, pourrait être pris pour une plaisanterie de la part de l’« Alien » …

 

Les 16 points de convergence :

Le texte de présentation d’un ouvrage de J. Sider, paru en 1999, mentionne que ce dernier démontre les points suivants :

- Les OVNIs, bien que réels, sont « trompeurs ».

- Ils ont la même origine que « les autres phénomènes paranormaux ».

- Ils sont produits « par une intelligence supérieure depuis l’aube de l’humanité, pour l’exploiter ».

Il s’agit là, paraît-il, d’une « hypothèse cohérente, équilibrée, et soutenue à partir d’éléments d’une très grande solidité ».

Cet ouvrage de 1999 constitue en fait la suite de précédents livres de Sider, dont le contenu vient d'être critiqué. Cette critique a montré l’inanité des 3 points énumérés ci-dessus. J’ai montré que les divers éléments utilisés par Sider pour défendre sa théorie pouvaient aisément s’intégrer dans un modèle différent reconnaissant l’existence d’entités d’origines et de natures distinctes. Cette analyse montre notamment que les OVNIs ne sont pas « trompeurs » (à l’exclusion de certains agissements des « E.T. négatifs »), que les vrais « Aliens » ne sont pas « fluidiques », et que les entités résidant sur les divers Plans de conscience de l’Au-delà n’ont strictement rien à voir avec les « Aliens » à l’origine des « abductions ».

Les arguments utilisés par Sider dans son livre paru en 1999, pour étayer sa théorie, ne sont pas davantage convaincants. Cet auteur prétend par exemple faire la démonstration d’un principe de causalité unique entre apparitions d’OVNIs et manifestations de l’Au-delà à l’aide de 16 points communs. Ces derniers incluent :

- la commotion électrique,

- les solides traversés,

- les lumières dans la maison,

- l’arrêt de mécanismes d’horlogerie,

- les bruits de chaînes,

- la sensation de froid,

- les réactions de chevaux,

- les réactions de chiens et de chats,

- les spectacles privilégiés,

- les photographies anormales,

- les traces de doigts sur le corps de témoins,

- la « protéiformité », la « multiformité » et l’ubiquité,

- les transports par tourbillons,

- les transports en corps,

- le pouvoir de guérison,

- les dédoublements et bilocations.

J. Sider donne, pour chacune de ces manifestations, quelques exemples, anciens et plus récents, appartenant au registre des manifestations de l’Au-delà et à celui des apparitions d’OVNIs. (21) Les analogies ainsi répertoriées ont une apparence trompeuse car, à vrai dire, des types de manifestations similaires peuvent être produits par des phénomènes ou entités d’origines diverses :

Les lumières, la sensation de froid, la commotion électrique, peuvent être des réactions ou effets secondaires provoqués par des phénomènes énergétiques d’origines distinctes : manifestations de l’Au-delà ou effets secondaires dus à la technologie ou au système de propulsion des OVNIs.

Les « transports par tourbillons » peuvent être (très rarement) provoqués par un phénomène de type « poltergeist » (par des « élémentaux » ?) ou, cas le plus fréquent, par un engin spatial.

Les « transports en corps » peuvent se produire grâce à « l’Invisible » (guides spirituels, anges, « Maîtres »…) dans un contexte mystique (et occasionnellement chez un individu « normal »), mais ils peuvent aussi être le résultat d’une technologie extraterrestre, les « Aliens » pouvant par ailleurs posséder le même type de capacités psi que certains mystiques. Il en va de même des dédoublements et bilocations : l’extériorisation du « double » (et parfois sa matérialisation) est une faculté naturelle que l’on peut aussi bien constater chez les « Aliens », ces derniers ayant, en outre, la capacité d’induire chez un « abducté » une décorporation, comme cela s’est produit dans le cas de Betty Andreasson-Luca.

Le « pouvoir de guérison » s’observe chez certains « guérisseurs » ou dans un contexte religieux (avec l’aide de « l’Invisible »), mais une telle capacité peut aussi exister chez des entités de nature extraterrestre, avec ou sans technologie…

En matière de « spectacle privilégié », Sider cite le cas d’une dame, à la fin du dix-neuvième siècle, qui eut la vision de son fils se noyant dans une mer en furie et lui tendant les bras. Celui-ci fut en effet emporté par une lame sur son navire le même jour que celui de la vision. A propos de cet incident, Sider parle de « manipulation psychique ». Selon lui , en effet, il "ne peut s’agir d’une vue à distance de la réalité, car un homme qui tombe à la mer en plein océan a d’autres préoccupations que de ‘‘tendre les bras à sa mère’’." Il s’agissait donc "d’une reconstitution symbolique de réalité virtuelle, domaine dans lequel les Aliens sont passés maîtres". (22)

Le parapsychologue dira au contraire qu’il s’agit d’un cas de « vision à distance », par clairvoyance, d’une scène dramatique (ce qui est assez fréquent dans les cas répertoriés de perception extra-sensorielle spontanée) : le fils a peut-être envoyé un message de détresse à sa mère qui l’a perçu, de façon symbolique, par l’image du fils tendant les bras. Il est, en tout cas, absurde de faire intervenir des « Aliens » en pareille circonstance !

A propos des « photographies anormales », Sider cite le cas, rapporté par W. Stead (1900), de la photographie d’un « Esprit » nommé Piet Botha, premier commandant Boer qui périt au siège de Kimberley.

Selon Sider, si vraiment le « fantôme » de Piet Botha « avait été l’âme (ou l’esprit) du Boer, il serait apparu devant quelqu’un de ses proches, au minimum d’un autre Boer et non d’un ‘‘ennemi’’ et certainement pas en Angleterre ». (23) C’est oublier que, dans l’Au-delà, les sentiments de haine ou de rivalité ne sont pas nécessairement les mêmes que sur Terre. En outre, le photographe qui prit la photo avait « des dons puissants de médium » (sic), ce qui n’était manifestement pas le cas des proches du Boer. On va, pour donner une « preuve » de sa survivance, là où on peut ! N’en déplaise à Sider, les « Aliens » ne sont encore pour rien dans cette affaire.

J. Sider fait aussi des parallèles fantaisistes entre les traces de doigts sur le corps des témoins et les traces au sol laissées par des OVNIs, lesquelles ne seraient que des leurres.

Il fait aussi un rapprochement entre la « protéiformité » des apparitions spirites et la « protéiformité » des OVNIs et de leurs occupants. La multiplicité des formes ou modèles d’OVNIs peut en fait aisément s’expliquer par la multiplicité des origines extraplanétaires (et multidimensionnelles) !

Le parallèle le plus absurde, cependant, est celui fait entre la « multiplicité » ou apparition de plusieurs entités lors d’une séance spirite, et la présence de plusieurs « ufonautes » dans de nombreux cas de rencontres rapprochées avec des OVNIs ! Or, il n’y a évidemment rien d’étonnant à ce qu’il y ait plusieurs passagers dans un vaisseau de l’Espace !

Quant à la présumée « vague » du 5 novembre 1990 en France, il faut être prudent. Il a dû y avoir, selon Sider, plus de 2000 observations ce jour-là, et à ce niveau, on ne peut plus invoquer, dit-il, « des véhicules extraterrestres, mais plutôt un phénomène pouvant se subdiviser indéfiniment et agissant sur les particules de l’air ambiant pour le condenser et lui donner la forme et la luminosité voulues par cette intelligence inconnue ». Mais de nombreuses observations - pas toutes ! - s’expliquent probablement par la rentrée du troisième étage de fusée russe Proton, explication « officielle » à laquelle cet auteur ne croit pas. N’oublions pas, en outre, que l’origine multidimensionnelle de certains OVNIs n’est pas incompatible avec l’origine extraterrestre de ces mêmes OVNIs.

J. Sider note aussi que les spirites de la Belle Epoque croyaient que l’énergie nécessaire aux matérialisations était puisée dans le corps du médium par l’« Esprit ». Mais il faut admettre, selon lui, « que les entités firent tout pour les amener à penser dans ce sens, bien que ce fût octroyer aux ‘‘morts’’ des capacités que, de nos jours, on attribue plus facilement à des Extraterrestres »… (24) En réalité, l’ectoplasmie est le résultat de la collaboration entre le médium en transe extériorisant et densifiant le corps subtil (l’ensemble « éthérique/astral »), afin de donner naissance à diverses formes matérialisées, et une ou plusieurs entités de l’Au-delà aidant à la réalisation du processus. Cette conception, qui s’intègre parfaitement au modèle H. S. P., fait l’économie d’une illusoire suggestion émanant d’« Aliens » qui, ici, sont tout aussi illusoires …

J. Sider considère que le phénomène OVNI n’est qu’une des nombreuses composantes du « paranormal ». (25) Ceci est inexact : le qualificatif « paranormal » doit être réservé au champ d’investigation de la parapsychologie (étude scientifique des phénomènes paranormaux : connaissance extra-sensorielle, effets P. K., phénomènes suggérant la survie de la conscience après la mort). Contrairement à ce qu’il pense, Sider n’a pas démontré que l’on peut prouver, à l’aide d’analyses comparatives, que les OVNIs font partie du « paranormal », une analyse différente montrant au contraire l’incapacité du « modèle Alien-Source unique » à rendre compte de l’ensemble des phénomènes. Nous avons vu, en effet, que les diverses données pouvaient être intégrées dans un modèle explicatif distinct… Les éléments relatifs aux 16 prétendus points communs entre OVNIs et spiritisme ne constituent pas des preuves de l’identité d’origine de ces manifestations, ceux-ci pouvant être intégrés dans un modèle explicatif différent. Il n’est donc pas illusoire, contrairement à ce qu’écrit Sider, « de continuer à considérer les o.v.n.i. comme des vaisseaux spatiaux issus d’une planète lointaine », de nombreux OVNIs étant, selon le modèle H. S. P., d’origine extraterrestre.

Si, dans les siècles passés, les machines volantes se faisaient extrêmement rares, il ne faut pas pour autant en déduire que les « Aliens » de notre époque peuvent se passer de celles-ci pour mener à bien leurs opérations d’enlèvement. Selon Sider, si les « Aliens » n’avaient pas besoin de vaisseaux lors des époques anciennes (« fées », « démons »…), « cela veut dire que ces phénomènes ne sont pas du tout ce qu’ils sont censés être, mais des artifices qui nous sont montrés pour nous égarer ». Or, nous avons vu que seuls certains cas de « fées » et de « démons » peuvent s’expliquer par des enlèvements de type « Alien », les autres cas s’expliquant autrement. De plus, les OVNIs ne sont pas des tromperies ou « de formidables miroirs aux alouettes », et, contrairement à ce que pense Sider, l’hypothèse extraterrestre n’est pas de plus en plus difficile à défendre. D’une part, les OVNIs ont une triple origine, comme nous l’avons vu, et d’autre part les rapprochements effectués entre manifestations diverses peuvent s’expliquer à des niveaux variés. J. Sider part du principe fallacieux que toutes les scènes visualisées par les témoins de rencontres rapprochées sont des illusions, et que l’idée suggérée par les « Aliens » pour laisser croire aux témoins qu’il s’agit d’activités menées par des extraterrestres est totalement fausse. Il parle d’aberrations et d’absurdités (cas Hill avec une carte du ciel enroulée et déroulée, etc.) et identifie les rencontres rapprochées à des pièges « dans lesquels bien des chercheurs sont tombés ». Mais on ne voit pas pourquoi les occupants d’OVNIs dissimuleraient leurs véritables origines et objectifs aux témoins, et pourquoi il n’y aurait que d’astucieuses mises en scène adaptées à l’univers conceptuel des témoins. Ce qui peut paraître absurde pour un Terrien, l’est-il réellement pour des êtres dont l’évolution physique, psychique, intellectuelle, est différente de la nôtre ? Selon Sider, les mensonges et abus divers échappent « aux victimes de ces manigances ». Mais celles-ci, en réalité, ne concernent tout au plus qu’une catégorie particulière d’« Aliens » (les « Gris »…).

La diversité des origines alléguées des « Aliens » n’est pas nécessairement un argument contre l’origine extraterrestre, et la faible probabilité de visites d’extraterrestres sur notre planète, selon les scientifiques, ne repose que sur des spéculations basées sur l’état actuel des connaissances terrestres. De plus, il est sûrement exagéré de dire qu’il y a autant d’« espèces » (qui nous visitent) que de témoins…

Selon Sider, pour qui l’hypothèse extraterrestre (HET) doit être définitivement abandonnée, l’erreur fondamentale commise par « ceux qui s’accrochent encore à l’HET », se situe au moins à 2 niveaux :

- Ils croient que les OVNIs sont apparus en 1947, ce qui est faux.

- Ils croient « que les autres phénomènes paranormaux n’ont rien à voir avec les phénomènes ovnis », ce qui est aussi « faux ».

Le défenseur du modèle H. S. P., par contre, introduira les nuances suivantes :

1. Les OVNIs, loin d’être apparus en 1947, se sont manifestés depuis l’aube de l’humanité. (Exemple : les « clipei ardentes » ou « boucliers de feu » dans l’empire romain.) Jusqu’à notre époque, néanmoins, leur présence s’est faite plus ou moins « discrète ». (Certaines sources font cependant état de contacts importants à l’époque de l’Atlantide…)

Contrairement à ce qu’écrit Sider, on peut penser que ce sont bien les « premières explosions nucléaires qui ont attiré les ovnis » en grand nombre, au lendemain de la seconde guerre mondiale, l’humanité ayant alors atteint un certain niveau technologique susceptible d’attirer l’attention de peuples extraplanétaires (de nature physique ou « multidimensionnelle »). Il n’y a pas là, contrairement à ce qu’insinue Sider, une méconnaissance profonde de l’histoire des phénomènes, qui serait doublée d’une erreur de jugement. L’explication donnée par Sider pour expliquer cette prétendue « faute » (sic) fait intervenir l’interprétation fantaisiste selon laquelle nous sommes en présence d’une « situation voulue pour donner cette impression dans le cadre d’un plan extrêmement subtil afin de nous orienter dans une voie sans issue » ! (26)

2. Les « autres phénomènes paranormaux » n’ont pas grand-chose à voir avec les OVNIs. On peut tout au plus constater, chez certains « Aliens », l’existence de facultés psi.

Les analogies avec les phénomènes religieux, les histoires de fées, de possessions démoniaques, etc., s’expliquent fort bien dans le cadre du modèle H. S. P., comme je l’ai montré plus haut, l’hypothèse extraterrestre s’intégrant parfaitement dans ce modèle.

Les véritables « abductions » ne sont pas le résultat de songes, contrairement à ce que pense Sider, mais font intervenir des êtres de nature extraterrestre ou souterraine. D'autres cas, lorsqu’ils ne relèvent pas de causes banales (superstitions, etc.), s’expliquent probablement, dans le cas des « sabbats », par une expérience de décorporation dans le « bas astral ». Les persécutions de « saints » (saint Antoine, etc.) (27) sont explicables par les agissements de désincarnés du « bas astral », ces derniers n’ayant évidemment rien à voir avec les « Aliens », n’en déplaise à Sider.

Selon ce dernier, « il a été établi par bon nombre de chercheurs » que les informations obtenues par divers types de contacts « sont fausses à 95% ». On aimerait connaître les critères de cette évaluation… J. Sider prétend aussi démontrer « de façon formelle que les messages de la Vierge Marie et ceux d’entités supposées démoniaques émanent, en fait, de la même intelligence inconnue qui se sert de notre folklore religieux pour nous faire croire n’importe quoi ». (28) La réalité est beaucoup moins simpliste que cela, le « vaste programme de manipulation de masse des sociétés humaines » relevant de la paranoïa.

Si les messages des apparitions religieuses délivrent des messages « d’une fadeur extrême, au contenu répétitif décevant », c’est peut-être parce que ces messages - lorsqu’ils ne sont pas l’expression du subconscient des « messagers » - s’adressent avant tout à des gens simples à l’intellect peu développé, l’intelligence à l’origine des phénomènes trouvant là un terrain propice à la diffusion du message. On peut penser que ces messages, qui s’adressent avant tout à ceux qui ont la foi, au sens religieux du terme, sont adaptés à une catégorie particulière d’individus.

Il n’y a pas à proprement parler de « manipulation » dans les apparitions religieuses. Cependant, Sider n’a pas complètement tort lorsqu’il suggère que le but recherché serait la production « d’énergie libérée par l’esprit humain au sein d’un milieu précis ». En réalité, le but recherché serait l’émission d’un égrégore ou courant d’énergie positif susceptible de contrebalancer et de détruire, par le processus de la prière et de la méditation, l’égrégore de haine et de violence polluant le champ aurique (l’aura) de la Terre, de manière à prévenir les catastrophes planétaires qui pourraient en résulter. On ne peut cependant pas dire que les messages délivrés constituent un type de leurre, exception faite des supercheries ou des productions subconscientes des « voyants ».

Contrairement à ce que pense Sider, je ne crois pas que la réalité des « abductions » échappe complètement au docteur David Jacobs, qui soutient l’origine extraterrestre des enlèvements de type OVNI. Quant à l’abbé René Laurentin, la réalité des apparitions mariales ne lui échappe qu’en partie, le seul handicap de ce dernier étant d’être prisonnier de représentations religieuses orthodoxes, ce qui n’a rien de surprenant puisqu’il s’agit d’un homme d’Eglise. (29)

 

I. Y a-til une "illusion spirite" ?

J. Sider prétend avoir prouvé, « de la façon la plus catégorique qui soit », que la communication avec les « soi-disant esprits désincarnés » n’est qu’une « autre forme de manipulation des Aliens ». Or, cette prétendue démonstration repose sur l’étude des 16 points communs entre ufologie (étude des OVNIs) et spiritisme. J’ai montré, plus haut, que ces analogies étaient trompeuses et pouvaient être intégrées dans un modèle explicatif différent, lequel reconnaît une pluralité d’origines et de natures des entités et phénomènes analysés.

Comme exemple montrant « qu’il ne s’agissait pas de manifestations d’âmes désincarnées », il cite les célèbres expériences de Victor Hugo pendant l’exil de celui-ci à l’île de Jersey. Il parle à leur sujet d’un « manipulateur » utilisant les connaissances du grand écrivain. En réalité, on peut fort bien se passer de l’hypothèse du manipulateur. La notion de « productions subconscientes » suffirait à rendre compte des textes obtenus (à supposer qu’aucune réelle intervention de l’Au-delà ne se soit produite). Il existe, par contre, bien d’autres cas de messages de l’Au-delà que l’on ne saurait réduire à de simples expressions du subconscient. (Voyez mon livre : "Communications Interdimensionnelles", JMG Editions, 2007).

A propos des messages obtenus, Sider déclare que les « entités » sont incapables de dire où elles se trouvent, les descriptions de leur environnement étant « vagues, confuses, diversifiées, contradictoires ». Il parle, à leur propos, de « bouteille à l’encre »… Le défenseur du modèle H. S. P. fera observer, quant à lui, que cette remarque peut s’appliquer à un certain type de messages, ceux émanant des niveaux inférieurs de l’ « astral ». Elle est inexacte si l’on prend en considération l’ensemble de la production médiumnique (cas Monnier, Morrannier, etc.).

Dans certains cas, le supposé défunt a donné des informations inconnues du médium et des assistants, lesquelles se sont avérées exactes. Selon Sider, ces cas peuvent s’expliquer de 2 façons :

- Ou bien ces informations ont été puisées dans le subconscient d’un témoin, lequel en avait perdu le souvenir.

- Ou bien les « Aliens » ont la possibilité de « stocker » les souvenirs de certaines personnes décédées au niveau de la Mémoire de l’Univers (« Annales akashiques ») !

Cette dernière suggestion est ridicule. Tous les ésotéristes et occultistes connaissent l’existence des « Annales akashiques » ou « mémoire magnétoscopique » (son et image) de l’Univers. Cette mémoire n’a évidemment pas besoin des « Aliens » pour exister, les événements de la vie des personnes incarnées s’enregistrant automatiquement et naturellement dans ce réservoir de la mémoire planétaire et universelle. Ce ne sont évidemment pas des « Aliens » qui stockent cette mémoire !

Toujours selon Sider, les auteurs citant les cas « prouvés » du spiritisme « évitent, le plus souvent possible, de mentionner les cas qui ont développé un processus exécrable, pouvant aller jusqu’à un flot d’injures les plus grossières de la part de l’entité lorsqu’elle a été prise en flagrant délit de mensonge, par exemple ». L’explication de ces cas est pourtant fort simple : nous avons affaire, en ces circonstances, à des entités du « bas astral », lesquelles, rappelons-le, n’ont strictement rien à voir avec les vrais « Aliens »… A propos du développement de la doctrine spirite par des auteurs comme Allan Kardec et Léon Denis, J. Sider parle de chimères. Selon lui, on « ne peut pas construire du vrai avec du faux, tout simplement », les contacts étant « toujours des leurres ». (30) Mais, contrairement à ce qu’imagine Sider, il n’y a point de leurres, les seuls véritables leurres étant constitués par les éléments de sa théorie fantaisiste.

A propos du médium Edgar Cayce, J. Sider ne trouve pas mieux que de nous ressasser l’idée farfelue selon laquelle ce clairvoyant fut « manipulé au niveau du cerveau par une entité inconnue (…) », la « grande salle », les « milliers de livres », le « livre correspondant à la personne », etc., n’étant, selon lui, que "des leurres insérés dans un scénario circonstanciel, adapté à l’univers conceptuel de Cayce". "Une bibliothèque assortie de milliers de livres dans un monde spirituel non physique", ajoute-t-il, "cela prête plutôt à rire"… (31) En fait, cette description peut n’être qu’une vision symbolique des Annales akashiques. De plus, certains récits de « voyageurs extra-corporels » font état de l’existence de « bibliothèques » à un certain niveau dimensionnel non physique. A propos du channeling, Sider prétend qu’il est pratiquement établi "que le contexte de cette médiumnité moderne est encore une supercherie".

"La stratégie des leurres se perpétue de la même manière et seuls les personnages de cette tragi-comédie changent de masque, persistant à vouloir se camoufler sous de fallacieuses identités. Pour ce qui concerne le discours des entités, il est de la même trempe que celui des autres types de contacts, adapté aux préoccupations des gens qui ont des relations avec elles. On y retrouve les pompeuses logorrhées constituées de réflexions philosophico-religieuses dont la dialectique ne livre aucune vérité première sur l’origine précise de leurs auteurs."

Les cas de contact négatif existent, et les « assertions contradictoires surgissent fréquemment, tout comme les absurdités, les incohérences, ainsi que les mensonges évidents ». (32) Cette prose appelle les commentaires suivants :

J. Sider ne donne aucun exemple des prétendus contacts négatifs, absurdités, incohérences et mensonges évidents. De tels propos ne font en fait que traduire les préjugés de cet auteur en relation avec les thèmes abordés et le contenu « philosophico-religieux » des séances de « channeling ».

Les « assertions contradictoires » sont en fait assez rares. On trouve, en réalité, dans les communications reçues en « channeling », une remarquable cohérence sur divers points fondamentaux : réincarnation, civilisations disparues (Atlantide…), etc. Il existe certes, parfois, des contradictions, mais celles-ci s'expliquent simplement par l'existence, dans "l'Au-delà", d' entités plus ou moins "évoluées" et informées.

Dire qu’il est pratiquement établi que le contexte de cette médiumnité moderne est une supercherie, cela relève de l’affirmation gratuite et sans fondement.

La référence aux « leurres » et aux « fallacieuses identités » constitue, dans la prose de Sider, un thème récurrent constamment « asséné », de façon non appropriée et sans la moindre preuve. Il y a, chez cet auteur, un manque évident de réel discernement. En outre, si certains textes reçus en « channeling » peuvent s’apparenter à de « pompeuses logorrhées », d’autres par contre apportent des informations précises sur divers sujets, informations qui, bien qu’invérifiables, méritent néanmoins d’être appréhendées avec un esprit ouvert. Enfin, s’il n’est certes pas possible de prouver l’origine alléguée des entités, Sider devrait être aussi conscient qu’il ne peut prouver l’origine fallacieuse invoquée…

 

II. Les « sorcières » :

Rappelons, à propos des « sabbats », que certains cas de ce type peuvent s’expliquer par des « songes », lesquels ne sont pas à proprement parler des leurres induits dans le cerveau des victimes, mais plus probablement des cas de décorporation au niveau du « bas astral », comme le suggère le témoignage rapporté par Jeanne Guesné et évoqué dans la première partie. Dans d’autres cas, cependant, le « sabbat » semble avoir été de nature physique. Contrairement à ce que considère Sider, on ne saurait cependant dire que le « manche à balai ou un bouc remplace l’ovni » ! (33) Nous avons sûrement affaire, dans ces derniers cas, à une déformation populaire du concept de « voyage astral » ou envol de l’âme…

Dans certains cas, nous avons un « vol psychique » (décorporation), dans d’autres cas le « vol » est physique (enlèvement par de petits êtres de nature extraterrestre ou souterraine).

L’occultation de la réalité de l’expérience vécue s’explique :

- Dans le premier cas, par l’ignorance de la nature de l’expérience vécue (uniquement dans le cas d’une décorporation spontanée dans le « bas astral »).

- Dans le second cas, par une occultation délibérée de la part des vrais « Aliens » responsables de l’enlèvement. N’oublions pas que la plupart des « abductés » modernes souffrent d’un « trou de mémoire » dans leur emploi du temps, dont la nature est restituée à la faveur d’une régression mémorielle sous hypnose.

Selon Sider, il y a, dans les transports au sabbat, « une volonté évidente de provoquer des flots d’émotions violentes » : relations sexuelles incestueuses et homosexuelles, rituels dérisoires, festins grotesques et sordides, « sans oublier la terreur qu’engendrait la présence du Malin ou/et de ses suppôts, renforcée par les sempiternelles menaces de châtiment si les intéressés n’accomplissaient pas certains actes odieux ou ne récitaient pas certaines incantations ridicules et injurieuses pour l’Eglise ». (34) Or, de telles représentations « délirantes » peuvent fort bien s’expliquer de la sorte : la conscience de la personne en décorporation (la « sorcière ») s’est trouvée immergée dans une zone du « bas astral » où il est possible d’entrer en contact avec des égrégores ou formes-pensées créés par des désincarnés en proie à des pulsions sexuelles inassouvies et à des superstitions religieuses.

Enfin, Sider fait une comparaison inexacte entre 2 types de messages :

- « ‘‘Priez le Seigneur, mes enfants’’, dit souvent la Vierge Marie aux voyants en extase.

- « ‘‘Invoquez-nous en récitant les prières que nous vous indiquons’’, disaient les démons d’antan aux possédés en état de transe. »

Contrairement à ce que pense Sider, ce n’est évidemment pas « la même intelligence inconnue » qui est à l’origine de ces 2 catégories de messages. (35)

* Dans le premier cas, la finalité de la prière est relative, en dernière analyse, au processus de purification du champ aurique planétaire.

* Dans le second cas, les « démons » sont des défunts du « bas astral » invoquant de l’aide par la prière, cette dernière pouvant contribuer à leur processus de libération de la « sphère d’expiation ».

 

III. NDE et RR4 :

Kenneth Ring, spécialiste des NDE (expériences au seuil de la mort), a consacré un ouvrage à l’étude comparative des témoignages d’OVNIs et des récits de NDE.

Selon Sider, chaque partisan de l’hypothèse extraterrestre, en matière d’OVNIs, devrait consulter cette étude car cela pourrait lui « déciller grandement les yeux », cet ouvrage, dit-il, n’arrangeant pas « du tout les affaires des amateurs d’HET ». (36) Ce commentaire, cependant, n’a aucun fondement réel. Les RR4 (« abductions ») n’ont rien à voir avec l’« univers imaginal » (qui correspond, en fait, au Plan astral) d’Henri Corbin, si l’on excepte les cas de décorporation provoqués parfois par les « Aliens » sur leur victime. On ne saurait comparer des expériences, pour la plupart traumatisantes, d’enlèvement OVNI, avec des expériences de nature spirituelle comme les NDE.

Les analogies observées au niveau des antécédents infantiles et des répercussions sur le plan psychologique ou physiologique, chez les sujets OVNI comme chez les sujets NDE, peuvent s’expliquer sans faire intervenir une origine unique aux 2 phénomènes. Ainsi, on observe souvent une enfance marquée par des événements anormaux de types divers, qui témoignent de facultés psi ou de contacts avec d’autres Plans de réalité. Le lien entre dons psi et victimes d’enlèvement ou rencontres du troisième type a été noté par Jenny Randles, Ken Phillips, Hilary Evans et Berthold Schwarz. Certains sujets RR4 ont manifesté dans l’enfance des dons psi ou de perception d’entités « non physiques ». Le mécanisme explicatif invoqué par Ring met en évidence une personnalité prédisposée : maltraitance et abus subis provoquant une « dissociation », une capacité d’« absorption », le tout conduisant à la perception d’autres Plans de réalité.

Il est possible, cependant, que les « Aliens » (les vrais !) s’intéressent à un certain type de sujets, des contacts pouvant par ailleurs être préalablement effectués par des êtres de nature non physique avec le futur « abducté » afin de le préparer psychologiquement au type d’expérience auquel il sera ultérieurement confronté. Cette supposition n’est pas nécessairement absurde, Ring lui-même citant le cas d’une femme qui, alors qu’elle n’était qu’une enfant âgée de 3 ans, sortit de son corps pour flotter autour du plafond. Ayant réintégré son corps, elle vit cette nuit-là dans le ciel 3 lumières qui se rapprochèrent et flottèrent alentour pour prendre ensuite la forme d’êtres humains, chacun ayant une couleur dominante : or, bleu et rose. Ils lui dirent qu’ils l’avaient amenée sur Terre pour apprendre, que la Terre était une école, qu’elle subirait beaucoup d’épreuves difficiles, qu’elle croiserait des « êtres étranges », et que sa tâche « consistait à apprendre à les aimer quoiqu’ils fassent ». Ils lui dirent que, quels que soient les événements, son être véritable ne serait jamais affecté. Après quoi, ils s’en allèrent. (37)

Dans le registre de l’absurde, Sider a encore frappé fort en énonçant la théorie suivante à propos d’un aspect des NDE : il suppose que lors du décès d’un être humain « infesté » par un « Alien », ce dernier, appelé en l’occurrence le « psychosymbiote », s’échappe « de l’enveloppe corporelle du défunt en emportant tous ses souvenirs, même ceux de l’inconscient ». Selon Sider, « comme une bande vidéo enregistre les images d’une caméra, le PSS a ‘‘l’enregistrement’’ de la mémoire de son ancienne proie (non seulement toutes ses connaissances mais aussi la mémoire visuelle de tous les événements importants qui ont marqué sa vie) ». Les NDE les plus remarquables le confortent dans cette optique. En effet, « les personnes qui croient mourir voient l’essentiel des images de leur vie défiler à toute vitesse à contre-sens, comme une bande vidéo qui se rembobine ». (38)

L’interprétation donnée ci-dessus par Sider relève de l’absurdité la plus patente. Au début du vingtième siècle, déjà, certains occultistes comme Max Heindel avaient signalé que le panorama de la vie d’un individu était enregistré au niveau de l’« éther-réflecteur » du corps éthérique ou vital, le défunt voyant le film de sa vie, en sens inverse, au moment de la mort. Ce qui a été confirmé, pour l’essentiel, par les NDE. Nous avons ici affaire à l’équivalent microcosmique (à l’échelle individuelle humaine) de la Mémoire de la Nature ou « Annales akashiques » (niveau macrocosmique ou planétaire). Il n’y a évidemment pas de « psychosymbiote » à l’origine du processus, ce dernier étant naturel !

Mais le délire interprétatif de Sider ne s’arrête pas là. Selon lui, en effet, les NDE représentent une forme de leurre ayant pour but « de faire croire aux personnes qui les vivent que leur âme (ou leur esprit) ‘‘monte au ciel’’, ou plutôt atteint un Au-delà euphorisant où réside un être de lumière qui n’est qu’Amour, et que les personnes concernées identifient selon leur univers conceptuel (Ange, Dieu, guide spirituel, etc.) ». Cette prétendue manipulation « entre probablement dans un fantastique programme d’influences visant à fortifier la philosophie du New-Age et de la réincarnation, un thème qui redevient d’actualité, à la grande satisfaction de certains éditeurs ». Selon Sider, le hic, « c’est que les NDE représentent un phénomène relativement nouveau ». Comme les OVNIs, écrit-il, « les NDE ont surtout commencé à proliférer après la deuxième guerre mondiale, ce qui est extrêmement gênant pour permettre leur interprétation au premier degré ». (39)

Que de contrevérités, une nouvelle fois, dans cette citation ! On retrouve la « paranoïa » de Sider avec ses références au « leurre » et à la « manipulation » : les « démons » des Témoins de Jéhovah ne sont pas loin, ces démons étant aussi censés faire croire à l’existence de l’âme dans l’Au-delà ! Evidemment, dans le modèle H. S. P., il n’y a pas de leurre visant à faire croire à la survie, et pas davantage de manipulation visant à fortifier le « New-Age » et la réincarnation, ce modèle théorique reconnaissant la réalité de la survie et de la réincarnation. On peut, par contre, concevoir l’existence d’un plan de sensibilisation à ces thèmes, par l’intermédiaire de multiples sources …

En outre, il est faux de prétendre que les NDE représentent un phénomène relativement nouveau, divers chercheurs ayant pu recenser, dans l’Histoire, des cas de ce type. De plus, le fait que les NDE aient commencé « à proliférer après la seconde guerre mondiale » n’a rien d’extrêmement gênant pour leur interprétation « au premier degré » (indices de la survie de la conscience après la mort) : cette augmentation de l’intérêt pour le sujet est due à la contribution initiale de Raymond Moody à l’étude du phénomène, dans les années 1970, le nombre de cas de ce type ayant par ailleurs tout simplement augmenté grâce aux techniques de réanimation modernes.

 

IV. Des affirmations sujettes à caution :

Analysons quelques autres conclusions hâtives et non fondées de J. Sider :

 

* Il évoque les quelques cas de « bedroom visitor » et d’enlèvement à bord d’un OVNI, au cours desquels les témoins purent voir des « parents décédés », ainsi que les cas mettant en scène des incubes, ces entités "qui copulaient (ou du moins le faisaient-elles croire) avec leurs victimes en s’étant présentées à elles sous l’apparence d’un être cher décédé (mari, fiancé, amant…)".

"Une tactique employée de nos jours par les ‘‘Extraterrestres’’ pour avoir un coït avec les femmes qu’ils enlèvent, mais cette fois-ci à l’image d’un être cher toujours en vie".

De quoi remettre encore en cause, prétend Sider, bien des idées reçues sur les ‘‘contacts avec l’Au-delà’’… (40)

Il est, en réalité, inutile de remettre en cause de prétendues « idées reçues ». En effet :

- Dans les cas de RR4, la perception d’« Aliens » se présentant sous l’apparence de « parents décédés » peut aisément s’expliquer par l’implantation de scènes dans l’esprit du témoin, dans le but de gagner la confiance de celui-ci, ces scènes ayant par ailleurs une forte connotation émotionnelle …

- Certains cas d’« incubes » peuvent n’être, en réalité, que d’anciens cas d’« abduction ».

Dans les 2 cas de figure, les êtres de nature physique impliqués n’ont évidemment rien à voir avec l’Au-delà.

 

* J. Sider pense que ce qui est connu sous les noms d’« âme », de « corps astral » ou d’« esprit », peut être en réalité le « psychosymbiote » (ou « Alien ») !

Ceci, écrit-il, « peut expliquer parfaitement le leurre des vies antérieures et, bien entendu, tout ce qui est lié aux différentes formes développées par le spiritisme, la transcommunication, etc. ». Selon lui, le souvenir de vies antérieures pourrait s’expliquer « plus simplement » (!) par « l’enregistrement fait par un PSS lors d’un ‘‘séjour’’ précédent dans la boîte crânienne d’un individu, même s’il a été en vie il y a plusieurs siècles ». Selon Sider, un élément vient apporter de l’eau à son moulin : sur 40 cas d’« abductés », John Mack découvrit plusieurs témoignages faisant état de souvenirs de vie antérieure. (41)

Ce qui précède appelle les commentaires suivants :

- L’identification de l’âme ou du corps astral au « psychosymbiote » relève de la plus haute fantaisie.

Les notions d’« âme », de « double » ou de « corps astral » se retrouvent dans de nombreuses traditions religieuses, occultistes et ésotériques, ainsi que dans les peuplades « primitives ». Cette croyance universelle - et parfois cette connaissance - n’a évidemment aucun rapport avec des « Aliens » ! De plus, les personnes ayant expérimenté une sortie hors du corps, et ayant donc fait l’expérience du « corps astral », ne manqueront pas de rire en prenant connaissance de l’interprétation de Sider…

- Pour le « réincarnationniste », le concept de vies antérieures ne constitue évidemment pas un leurre.

Les « Aliens », tels que Sider les conçoit, n’existant pas, le concept de « psychosymbiote » ne peut expliquer ni les souvenirs de vies antérieures, ni le spiritisme, ni la « transcommunication ». Le modèle H.S.P. rend parfaitement compte, nous l’avons vu, de 2 réalités distinctes : l’existence de l’âme, de Plans de conscience et de la possibilité de communiquer avec l’Au-delà, d’une part, l’existence d’« Aliens », au sens extraterrestre du terme, responsables des « abductions », d’autre part.

Soutenir que les souvenirs de vies antérieures sont des enregistrements dus à un « psychosymbiote » ayant « possédé » un Terrien il y a x siècles, relève de la fantaisie la plus échevelée… La réincarnation étant, pour le défenseur du modèle H. S. P., une réalité, il n’ y a évidemment rien d’étonnant à ce que John Mack ait pu découvrir quelques cas de souvenirs « antérieurs » dans les récits d’« abduction » étudiés.

 

* J. Sider, qui part du principe erroné que les « morts » s’adressant aux vivants se présentent avec de fallacieuses identités, et ne sont par conséquent que des leurres, se dit surpris par le fait que les personnes concernées par les contacts (spiritisme, écriture automatique) « n’aient pas été en mesure de déceler ce qui n’est qu’une magistrale mystification ».

Mais il n’y a point de mystification émanant de mythiques « Aliens ». On ne peut que dénoncer le caractère absurde de la conception selon laquelle chaque individu, ou le sujet possédant des aptitudes à la médiumnité, « hérite d’un locataire, une entité chargée d’exploiter son potentiel affectif à son insu ». (42)

 

* Il est inexact de réduire les « fantômes », les M. I. B. (« Men In Black »), les apparitions religieuses et profanes, etc., à des leurres psychiques pouvant déclencher des effets physiques (« poltergeist », etc.) :

- Nous avons affaire, ici, à des types différents d’entités.

- Certains effets secondaires, de type « poltergeist », sont en fait dus à des « élémentaux » ou à des entités du « bas astral ». Quant aux « hommes en noir », ils n’ont rien d’« éthéré » …

Le but recherché n’est pas la production d’énergie psychophysiologique (EPP) née « de l’intensité émotionnelle due à la frayeur et à l’angoisse suscitées », car ces diverses manifestations, aux origines variées, poursuivent des buts distincts.

Il n’y a pas de manipulations relevant d’illusions mentales, à l’exception de certains cas de RR4, et les phénomènes physiques (dématérialisations, etc.) ne sont pas provoqués par des PSS, mais par des entités ("défunts", "élémentaux"...) dont la nature s’intègre parfaitement dans le modèle H. S. P. L’affirmation de Sider selon laquelle les entités se présentent toujours sous de fausses identités est une déclaration péremptoire n’ayant aucun fondement réel, tout comme celle selon laquelle ces entités ne peuvent être identifiées formellement et « garderont éternellement l’incognito ». (43)

J. Sider remarque que les apparitions religieuses sont génératrices d’élans émotionnels intenses. L’amour de Dieu et la peur du Diable sont, dit-il, producteurs "d’états affectifs profonds qui génèrent des flots d’EPP d’une richesse certaine, entretenus par les PRIERES". Selon Sider, il y aurait ainsi "toute une gamme de fluides spirituels selon le type d’émotion recherché par les entités". Il ajoute que les prières permettraient, surtout si elles sont collectives (dans les églises, les processions, les pèlerinages, etc.), "de quantifier et de bonifier l’EPP émanant des gens qui tournent leur esprit vers Dieu."

‘‘Priez, mes enfants !’’, dit la Vierge Marie dans tous ses messages, systématiquement, ‘‘peut-être que le Seigneur tout-puissant reportera la fin des temps à une date ultérieure !’’. Et les pauvres gens, épouvantés à l’idée de cette épée de Damoclès perpétuellement suspendue au-dessus de leurs têtes, prient, note Sider, avec le ferme espoir d’être entendus et exaucés dans leurs suppliques. (44)

En réalité, il n’y a pas à proprement parler de production de flots d’EPP par l’intermédiaire des prières sollicitées. Comme je l’ai déjà signalé, l’effet recherché est quelque peu différent : il s’agit de l’émission de courants d’énergie ou d’égrégores positifs visant à purifier le champ aurique (ou aura de la Terre) des égrégores de haine et de violence qui la polluent, la déstructuration du champ aurique planétaire pouvant amener, en définitive, des catastrophes naturelles (tremblements de terre, etc.). La pensée humaine collective, en effet, peut affecter la structure physique de la planète.

Les entités dialoguant avec le médium Robert David demandent aussi « de leur adresser des prières pour les mêmes prétextes ». Elles n’hésitent pas « à suggérer des prières à Jésus, à la Vierge Marie, aux saints, etc. ». Cela prouve, selon Sider, "que tout ce beau monde", qu’il soit ‘‘divin’’ ou ‘‘diabolique’’, appartient à la même "compagnie". Tout comme les "fées", les ‘‘élémentaux", les ‘‘esprits’’, les ‘‘fantômes’’, les ‘‘spectres’’, les ‘‘extraterrestres’’, et autres entités "des mondes évanescents de l’imaginaire humain, lequel sert de coloration pour la production d’une EPP au gré des manipulateurs". (45)

On ne peut qu’être surpris des « raccourcis » empruntés par Sider pour étayer sa théorie. Le modèle H. S. P., par contre, introduit les nuances suivantes :

Le but des prières demandées dans le contexte des apparitions mariales est celui donné plus haut.

Les prières demandées dans un contexte spirite, par l’intermédiaire d’un médium, ont la plupart du temps une finalité différente : il s’agit d’aider le processus de libération des âmes prisonnières du « bas astral » ou âmes « en peine » (âmes « attachées » à la Terre), par l’émission de courants d’énergie positive, ceci pouvant aussi se faire par une demande d’aide auprès de figures religieuses bien connues, cette dernière occurrence étant fonction du système de croyances de l’individu ou du groupe d’individus à l’origine de ces prières.

A Kerizinen, Jeanne-Louise Ramonet, lors de la 42ème apparition de la Vierge Marie, perçut ce message :

« Car si les hommes ont besoin du secours de Dieu, Dieu aussi demande le concours des hommes. En vérité, il a besoin de vous pour réaliser les desseins éternels de sa providence. »

Cette formulation, cependant, est parfaitement compréhensible si l’on se place dans le cadre du modèle H. S. P., et elle ne nécessite pas une référence implicite aux « flots d’EPP ». L’être humain, doté du libre arbitre, doit néanmoins se comporter d’une certaine façon s’il veut espérer la réintégration au sein de la Source, à la fin de son parcours évolutif.

Il va de soi, évidemment, que les diverses entités « divines » ou « diaboliques » ne sont pas de même nature, les « élémentaux », les « extraterrestres », etc., étant des êtres distincts, comme je l’ai montré plus haut.

J. Sider mentionne aussi le cas de la mystique Marie de Jésus d’Agreda, connue pour ses bilocations. (Une bilocation implique une présence simultanée dans 2 endroits.) Elle passe pour avoir « évangélisé » des Indiens du Nouveau-Mexique alors qu’elle se trouvait, physiquement, en Espagne. Elle prêchait en espagnol, mais les Indiens la comprenaient dans leur propre langue, ce qui suggère une communication de type télépathique. Elle aurait prêché sous la forme d’un « double » pendant 8 ans, période au cours de laquelle elle a eu, dit-on, plus de 500 extases. Evidemment, il n’est pas nécessaire de faire intervenir, comme le fait Sider, « un Alien à l’image de Marie d’Agreda », pour expliquer la présence de cette mystique sur l’autre continent. Peut-être s’agissait-il, en fait, de ce que certains occultistes appellent un « mayavirupa », un corps de manifestation temporaire susceptible d’être créé par certains Maîtres ou initiés dans un but spécifique. (46) On ne comprend pas bien, cependant, comment la communication aurait pu être de type télépathique …

Les rapprochements erronés effectués par Sider l’ont ainsi amené à la conclusion fallacieuse d’une même source produisant les mêmes effets, et à l‘illusion selon laquelle l’hypothèse extraterrestre, en matière d’OVNIs, est devenue pratiquement impossible à défendre. De plus, il convient de nuancer son assertion selon laquelle les « Aliens » d’aujourd’hui sont les entités « que l’on appelait les Elémentaux il y a plusieurs siècles, les génies ou les dieux il y a près de trois millénaires ». Le modèle H. S. P., en effet, intègre les éléments suivants :

- Les « génies » et les vrais « élémentaux » appartiennent au monde de l’Invisible.

- Certains êtres de petite taille, indûment qualifiés d’« élémentaux » par nos ancêtres, étaient en fait de vrais « Aliens », de nature physique (extraterrestre ou souterraine).

- La notion de « dieux », plus complexe, concerne sûrement plusieurs réalités : créations mythologiques issues de l’imagination humaine, êtres du monde invisible, êtres de l’Espace, personnages ayant existé dans un lointain passé (Atlantide…) et ayant été, par la suite, élevés au rang de « dieux ». (47)

 

* Des délires ?

J. Sider évoque ce qu’il appelle « la frange lunatique de l’ufologie américaine », ainsi qu’une « littérature délirante » écrite par des « irresponsables » interprétant au premier degré tout ce que rapportent les « abductés ». Il stigmatise notamment les « hallucinantes assertions » de George Andrews, ainsi que les « délires » de John Lear. Or, ces individus ne font que distinguer plusieurs types de races extraterrestres qui, selon eux, nous visitent, ces races, originaires de planètes différentes, ayant des objectifs distincts… Il est certes difficile de déterminer, dans leurs propos, ce qui est réel de ce qui relève de l’affabulation.

Mais s’il faut parler de « délires », je crois que la théorie de Sider figure, à ce niveau, en bonne place. Il n’y a pas, contrairement à ce que celui-ci croit, de « malicieuse mise en scène » derrière un prétendu « vernis extraterrestre », et on ne peut pas attribuer aux « Aliens » eux-mêmes la thématique relative aux « petits Gris » et aux « grands blonds ». Il n’y a pas d’« Aliens » qui « mentent comme des arracheurs de dents », aspect qu’il n’a nullement largement démontré dans ses livres. Les mensonges, si mensonges il y a, sont ponctuels et ne concernent que certaines catégories d’entités (entités du « bas astral », certains agissements des « Gris »…).

J. Lear a émis ce qui a été nommé son « horrible hypothèse », selon laquelle un accord secret a eu lieu entre le gouvernement américain et les « Aliens ». Cette déclaration est ramenée par Sider au rang d’assertion gratuite relevant d’un syndrome paranoïde. Mais l’hypothèse de Sider, relative aux « Aliens » qui nous trompent, n’échappe pas, elle-même, à l’accusation de paranoïa…

 

V. Une "connexion diabolique" ?

J. Sider fait le rapprochement, sur le plan onomastique, entre les noms d’entités extraterrestres alléguées et des mondes dont elles seraient issues, et des personnages de diverses mythologies. Quelques-uns de ces rapprochements ne sont peut-être pas l’effet du hasard, comme dans le cas de « Semjase » (cas Meïer) et de l’ange rebelle « Semiâzâ » du Livre d’Enoch. Mentionnons aussi la planète « Erra » et « Erra », le dieu babylonien de la peste et autres calamités. On peut citer également l’entité féminine « Lyra », originaire d’Orion, qu’aurait rencontré, en mai 1952, Orfeo Angelucci. « Lyra » était aussi le nom de l’oiseau-tempête des Akkadiens, Akkad étant le centre d’un royaume sémite au troisième siècle avant J.-C.

La pertinence de la majorité des rapprochements effectués reste cependant à démontrer.

 

* Faut-il faire réellement le lien entre « Orthon » (le Vénusien initialement rencontré par Adamski) et « Orthos », chien du monstre « Geryon », tous 2 tués par Hercule ? (Dante fit de « Geryon » un démon.)

Toujours adepte des raccourcis saisissants, Sider soutient qu’une « manipulation suggérant une activité démoniaque est traditionnelle dans les contacts entre les Aliens et les personnes (des médiums généralement) qu’ils mystifient systématiquement ». Comme pour Edouard Meïer, il estime que George Adamski « fut de bonne foi et abusé par un Alien, et que le côté négatif de leur personne prit ensuite le dessus pour exploiter un filon afin de se constituer un pactole sans trop se fatiguer ». (48) Mais pourquoi Adamski aurait-il été manipulé par un « Alien » ? Outre la référence à « Orthos », il y a l’origine présumée de l’être rencontré : Vénus. La planète Vénus était appelée « Lucifer » par les Romains !

Pour le défenseur du modèle H. S. P., ce glissement de sens est fantaisiste. Ce modèle, en effet, se réfère, nous l’avons vu, à l'origine extraterrestre/multidimensionnelle de certains OVNIs, dont la planète Vénus (à un autre niveau dimensionnel que le plan physique de cette planète). Les sous-entendus relatifs à « Lucifer » deviennent dès lors superflus…

 

* On connaît aussi le cas de l’entité « Lyra » (voir plus haut) qui aurait emmené Orfeo Angelucci, en esprit, sur sa planète « Lucifer ». En italien, « Angelucci » signifie « ange de lumière », et « Orfeo » évoque « Orphée », le poète grec qui descendit aux Enfers. Ce « contacté » était un mystique ayant manifestement choisi des pseudonymes en rapport avec des préoccupations mystiques… De là à penser qu’il y a un « Alien » là-dessous, c’est aller un peu vite en besogne.

 

* En novembre 1952, George Williamson passe pour avoir dialogué avec un Vénusien par l’entremise du médium John Mc Coy. Des messages furent reçus par un petit groupe de « contactés » constitué par Williamson, en utilisant l’écriture automatique, la planchette « Oui-jà » et même la radio. Or, la réception de certains de ces messages peut fort bien s’expliquer par une origine extraterrestre/multidimensionnelle. Il en va de même pour George Van Tassel qui prétendit avoir dialogué en état de transe extatique avec des êtres extraterrestres nommés « Totalmon » et « Ashtar ». Selon Sider, le premier semble un nom composite issu de « Toth » et d’« Amon », dieux égyptiens, le premier du temps, le second du mystère, alors qu’« Ashtar » semble dérivé d’« Ashtart » (déesse de la sexualité et de la fertilité chez les Phéniciens), d’« Ishtart » (déesse-mère de la sexualité et de la guerre chez les Babyloniens et les Assyriens) ou d’« Ashtoreth » (dans la Bible), diabolisée par les massorètes hébreux. « Ashtart-Ishtart » a donné l’« Aphrodite » des Grecs, cette dernière correspondant, pour les Romains, à Vénus.

Mais peut-on faire réellement appel à « Toth » et à « Amon » pour expliquer « Totalmon », et « Ashtar » est-il réellement dérivé d’« Ashtart », « Ishtart » ou « Ashtoreth » ? Faut-il trouver un sens caché là où il n’y a probablement qu’un hasard sans grande signification ?

 

* De même, faut-il faire appel à « Aurora », la déesse grecque du lever du jour, fille des Titans « Hyperion » et « Theia », pour expliquer « Aura Rhanes », la présumée entité extraterrestre féminine rencontrée par Truman Bethurum dans le désert de Mojave (Californie), de juillet à novembre 1952 ? Ce mot « Aura » évoque-t-il « Hora » (ou « Héra »), la déesse grecque de la féminité et de la maternité ? Je ne le crois pas. Par contre, le terme employé peut effectivement être une référence implicite au corps immatériel (de nature « multidimensionnelle ») de l’entité (l’aura étant le champ d’énergie, invisible, entourant notamment le corps humain…). Il est par contre peu probable que « Rhanes » soit dérivé de « Rhea », mère de « Hora », Titan femelle.

 

* En 1953, Dana Howard aurait été contactée par une Vénusienne se faisant appeler « Diane », nom de la déesse romaine de la virginité. Et Howard Menger, en 1956, prétendit avoir vu 3 Vénusiens… Il y eut aussi les 6 prétendus Saturniens rencontrés en novembre 1957 par Reinhold Schmidt, près de Kearney (Nebraska). Un des « Saturniens » lui déclara que Jésus-Christ ressuscité était retourné sur sa planète originelle : Vénus ! En 1954, George King déclara recevoir des messages d’un Vénusien nommé « Aetherius ». Il s’agit là, manifestement, d’un pseudonyme faisant implicitement référence à l’origine « éthérique » (donc : « multidimensionnelle ») de l’entité extraterrestre. (« Aether » est le dieu grec des cieux purs.) G. King mentionna un guide vénusien nommé « Patana ». Il est peu probable que ce nom soit une déformation de « Patala », terme qui, dans la cosmologie hindoue, désigne les 7 régions infernales « sous la Terre, placées juste au-dessus des Enfers »…

 

* De même, on peut douter de la pertinence du rapprochement effectué entre le « commandant Marcosan », qu’aurait rencontré Leo Childers en avril 1955, et « Marchosias », prince des régions infernales dans la mythologie médiévale.

 

* La Vénusienne « Mara », que John Watts prétendit avoir vue en 1950, doit-elle son nom à « Mâra », incarnation des puissances du mal dans la mythologie hindoue et bouddhiste ? L’hypothèse de la simple coïncidence est plus vraisemblable.

 

* Frank Stranges aurait été contacté par un Vénusien nommé “Val-Thor”, transformé ensuite en « Thor Valiant ». « Val » fait penser à « Vali », dieu de la lumière éternelle dans la mythologie teutonique, fils d’Odin, dieu de la noblesse, Thor étant le rival d’Odin et le dieu des paysans et des petits bourgeois. Certaines informations reçues en channeling et en décorporation signalent que certains dieux de la mythologie se réfèrent en réalité à des entités extraterrestres (« multidimensionnelles » ou non) ayant réellement existé. Cela expliquerait-il, dans certains contacts extraterrestres allégués, certaines références implicites à des noms de la mythologie ?

 

* En janvier 1958, 2 entités se matérialisèrent au domicile de Cynthia Appleton, à Aston (Angleterre), l’une d’elles disant venir d’une région de Vénus nommée « Ghanas Vahn ». Cela fait penser à « Ganas », serviteurs de Dieu dans la mythologie Hindoue, et à « Van », qui était une déité teutonique de la fécondité, dont le pluriel, « Vanir », donna « Vénus ». Signalons que Mme Appleton n’avait fréquenté que l’école primaire…

 

* Daniel Fry aurait été en contact avec un être extraterrestre se faisant appeler « Alan » (ou « A-lan »). Ce « contacté » aurait fait, en 1949, un aller-retour, en vaisseau, entre White Sands (Nouveau-Mexique) et New-York. (Jean Sider mentionne la date du 4 juillet 1950. Timothy Good, dans son livre « Contacts Extraterrestres » - Presses du Châtelet, 1999, p. 78 -, signale qu’il s’agit en réalité du 4 juillet 1949. Fry avait initialement donné une date inexacte.) Selon Sider, « Alan » peut être issu d’« Alaunus », dieu celtique correspondant au « Mercure » des Romains et à l’« Hermès » des Grecs, ce dernier, considéré comme le dieu de la fraude, conduisant les âmes des morts en enfer… Mais peut-on réellement rapprocher « Alan » et « Alaunus » ? Dans la mythologie des Tinguians (petite ethnie des îles Philippines), « Alan » est le nom d’Esprits pouvant être malfaisants. Ne s’agit-il pas là, en fait, d’une simple coïncidence ? Il faut se méfier des rapprochements effectués à partir de langues différentes. En fait, comme le rapporte T. Good, la voix d’« Alan » (il n’y eut pas de contact physique avec l’entité) déclara ce qui suit :

« Oui, nous avons des noms, bien que nous n’ayons guère l’occasion de les utiliser entre nous. Si je m’installe sur Terre, je prendrai celui d’Alan ; il est assez courant et, par ailleurs, ressemble beaucoup à mon vrai nom, que l’on pourrait écrire ‘‘Ah-lahn’’. » (Page 71 de « Contacts extraterrestres ».)

Inutile, par conséquent, d’évoquer des « Esprits malfaisants »…

* En août 1947, au Brésil, José Higgins vit 3 humanoïdes de 2,10 m, l’un d’eux ayant dessiné un système solaire sur le sol. Le Soleil, dans leur langue, s’appelait « Alamo », et leur planète : « Orques ». Sider décompose ainsi le premier mot : « Al » (démon de la mythologie arménienne, connu pour voler des bébés), « amo » pouvant évoquer « Amon » ou « Amon-Râ », dieu égyptien (« Râ » étant le dieu du Soleil). Le terme « Orques » est susceptible de faire songer à « Orcus », nom latin de l’« Hadès » des Grecs, dieu du monde souterrain. Là aussi, la question se pose : ces analogies sont-elles pertinentes ? On peut, bien sûr, en douter.

 

* Evoquant John Mc Coy, le médium de George Williamson, Sider mentionne la réception de messages émanant d’entités extraterrestres et d’autres entités telles que des archanges ou des êtres tels que « Hilarion » , « Sanat Kumaru » et « Koot Hoomi » :

- « Hilarion », écrit-il, est un saint qui vécut au quatrième siècle après J.-C.

- « Sanat » peut venir de « Sani », dieu saturnien de la mythologie hindoue, décrit comme un homme entièrement vêtu de noir.

- « Kumaru » vient probablement de « Kumari », déesse vierge de l’Inde.

- « Koot Hoomi » fut l’un des Maîtres à l’origine du mouvement théosophique (par l’intermédiaire de Mme H.P. Blavatsky).

Selon J. Sider, on a là « une première indication sérieuse du lien existant entre l’ufologie et le spiritisme »… Cette conclusion, erronée, doit être nuancée. En effet, selon le modèle H. S. P., un channel peut recevoir des communications émanant de divers types d’entités. De nombreux channels ont ainsi reçu des messages émanant aussi bien d’entités extraterrestres (de type « multidimensionnel ») que d’Archanges ou de Maîtres ascensionnés. Cela n’a rien de surprenant car, ainsi que le signalent certaines sources, il existe une collaboration entre, par exemple, la Hiérarchie planétaire et l’Alliance galactique (alliance de planètes confédérées). Cela n’exclut évidemment pas l’origine extraterrestre de nombreux OVNIs. Les spirites, quant à eux, reçoivent des messages de défunts résidant sur les divers sous-plans du Plan astral.

1) Signalons qu’« Hilarion » est, dans l’enseignement reçu par Alice Bailey, le « Chohan » (ou responsable) du cinquième Rayon de la Science ou Connaissance concrète, l’une de ses incarnations étant le saint de même nom signalé par Sider. Divers channels ont « canalisé » Hilarion, notamment Maurice Cooke.

2) « Sanat Kumara », quant à lui, est le Seigneur du Monde, identifié à l’Ancien des Jours de la Bible, à Melchisédech ou au « Père » des fidèles de la religion judéo-chrétienne. Sa demeure est à Shambhalla (également orthographié : « Shambhala »), celle-ci correspondant en fait à la Jérusalem Céleste. (49)

 

* Faut-il faire un rapprochement entre l’entité extraterrestre « Kronin », qui aurait contacté Mme Maris-Delong en 1967 en Californie, et « Cronos » (50), le plus jeune des Titans de la mythologie grecque (les « Nephilim » de la Bible) ? On peut en douter… Notons qu’à la même époque, dans le même secteur de Tujunga Canyon, une dame subit une « abduction » (puis plusieurs « bedroom-visits »). Son nom : Emily Cronin.

 

* Dans les années 1970, un médium prétendit communiquer par télépathie avec un être extraterrestre nommé « Zandark ». Chaque communication de ce dernier débutait par : « Adonaï Vassu ». ‘‘Adonaï’’ est le pluriel du mot hébreu ‘‘Adôn’’ (‘‘Maître’’) et signifie aussi : ‘‘Seigneurs’’. ‘‘Vassu’’ vient du bas-latin ‘‘vassus’’ (‘‘serviteur’’). L’expression signifie donc : « Serviteur des Maîtres ». (51)

Notons, au passage, qu’une communication reçue le 4 juin 1966, en provenance d’un être de l’Espace nommé « Voltra », se termine par la salutation : « Adonai vassu baragus ». (52)

La reconnaissance d’une collaboration entre entités de natures diverses n’implique évidemment pas une identité de nature de ces entités.

Au dix-huitième siècle, le Suédois Emmanuel Swedenborg déclara s’être rendu sur des planètes du système solaire, lors de transes extatiques. Les habitants de ces planètes étaient grands, blonds, et vêtus à la mode du temps du médium, les déplacements ne s’effectuant que par la pensée. On peut sûrement expliquer ces descriptions très « terre à terre » autrement que par des comédies montées par de prétendus « Aliens » (thèse de Sider)… La référence au déplacement par la pensée montre que les visions - si elles n’étaient pas le fruit de l’imagination de Swedenborg - concernaient un autre niveau dimensionnel que le niveau physique de la planète perçue.

En 1866, William Denton, de Boston, prétendit aussi se rendre « en esprit » sur d’autres planètes. Il aurait reçu des communications télépathiques d’habitants de Mars, lesquels étaient censés pouvoir se déplacer sur Terre à bord de vaisseaux en « aluminium ». En 1891, le Californien Thomas Blot rédigea un petit ouvrage faisant état de sa rencontre avec un soi-disant Martien qui lui délivra, écrit Sider, des informations totalement fausses sur sa planète. Le manque d’information sur ces 2 cas ne me permet pas d’en évaluer le contenu. Dans le dernier cas, par exemple, toutes les hypothèses sont possibles : fabulation, entité du « bas astral » se faisant passer pour un « Martien », ou véritable extraterrestre donnant des informations fantaisistes sur son monde…

Quant à la « langue martienne » d’Hélène Smith, qui voyagea aussi « en esprit » jusqu’à Mars, l’analyse de Théodore Flournoy révéla qu’il ne s’agissait que d’une langue fabriquée, semble-t-il, à partir du français. Néanmoins, ce cas recèle des aspects curieux qui compliquent la compréhension de celui-ci : réelles capacités médiumniques chez Catherine-Elise Muller - le vrai nom d’Hélène Smith -, description d’inventions « vues » sur la « planète Mars », inventions qui devinrent une réalité sur Terre des décennies après la mort d’Hélène Smith… (Je développe ce cas dans mon livre : "Communications Interdimensionnelles", JMG Editions, 2007.)

 

VI. Critique des conclusions de Sider :

Selon Sider, les extraterrestres « grands blonds » sont identifiables aux Anges des religions judéo-chrétiennes. Le modèle H. S. P. distingue, par contre, 2 types d’« Anges » :

1) Les vrais Anges, ceux qui appartiennent aux Hiérarchies créatrices.

2) De faux Anges, identifiables à des visiteurs de l’Espace (comme dans le cas des « Anges déchus » dont parle Le Livre d’Enoch).

Contrairement à ce que pense Sider, nous avons affaire à 2 types distincts d’entités, auxquels le même attribut « angélique » a été donné.

Selon Sider, les noms des entités et de leurs prétendus mondes originels « ont leurs racines dans les mythologies des civilisations anciennes dont les panthéons ont été diabolisés par l’Eglise ».

Le modèle H. S. P., par contre, apporte plusieurs nuances :

1) La plupart des rapprochements effectués avec la mythologie manquent de pertinence.

2) Certains cas semblent justifier les rapprochements effectués. Mais l’explication peut se trouver ailleurs que dans l’intervention de prétendus « Aliens » malicieux. Le nom attribué à certains êtres de l’Espace est peut-être un écho d’une réalité non reconnue : certains ‘‘dieux’’ de la mythologie n’étaient pas autre chose que des visiteurs de l’Espace.

J. Sider déclare que les démons ont été inventés par « d’astucieux théologiens », ce que je ne nierai pas. Malheureusement, les « Aliens » de sa théorie se comportent tout à fait comme les « démons » de la théologie : mensonges et arnaques en tous genres ! Où est la différence ? Les extraterrestres n’ont pas été suscités « par de malicieuses entités suprahumaines », ceux-ci faisant partie intégrante des multiples catégories d’entités intervenant dans ce que Sider appelle de façon inexacte les « phénomènes paranormaux ». (Cette expression doit être réservée à l’étude des phénomènes entrant dans le champ de la parapsychologie.)

Il n’y a pas de leurres adaptés aux croyances humaines, grimés selon nos rêves et espérances, puisque les « Aliens », tels que Sider les conçoit, n’existent pas. Selon le modèle H. S. P., en effet, des extraterrestres sont bien à l’origine de nombreuses manifestations ufologiques et visitent notre planète depuis l’aube des civilisations…

Les fondamentalistes chrétiens perçoivent ces manifestations comme étant d’essence diabolique, ce qui, évidemment, est totalement absurde. Le commentaire suivant de Sider est, pour une fois, tout à fait pertinent. Ces fondamentalistes ne perçoivent, dit-il, « que le mythe ancien, celui duquel ils sont prisonniers, victimes de leur fanatisme et de leur stupidité ». "Stupidité" devrait d'ailleurs être écrit en énormes lettres !

« Nous connaissons quelques ufologues qui ont basculé dans les abîmes de cette superstition moyenâgeuse. Certains passent leur temps à publier des écrits apocalyptiques démentiels sur l’arrivée prochaine de l’Antéchrist et des années calamiteuses qui nous sont réservées. Ce sont des irresponsables qui disent se réclamer de Dieu mais qui ne font que parler du Diable et sont devenus les adeptes d’un démonisme forcené. » (53)

Le contenu de cette citation reflète bien la vérité, mais on peut aussi observer que Sider n’a pas l’air de se rendre compte que sa propre théorie contient, elle aussi, des « relents démoniaques » ! Il ne parle, en effet, que de manipulations, de leurres, etc.

Il faut reconnaître que les « Aliens » de la théorie de Sider ressemblent beaucoup aux « démons » des Témoins de Jéhovah et autres croyants, ces 2 sources soutenant, par exemple, l’inexistence de l’âme… En réalité, il n’y a ni faux extraterrestres, ni vrais démons ou « Aliens ». De plus, les fondamentalistes bibliques n’ont pas « foncé tête baissée dans le filet tendu par les Aliens » (sic), ils se sont seulement englués dans leur ignorance et leur bêtise.

Cecil Michael aurait vu, en esprit, une « planète de l’enfer ». (54) Mais il s’agissait peut-être, dans ce cas, d’une vision symbolique ou la perception de scènes du « bas astral » d’une autre planète. Le canular n’est pas non plus impossible…

Une chose est sûre : les conclusions de Jean Sider sont erronées. Le défenseur du modèle H. S. P. s’oppose à la conception de celui-ci selon laquelle il existerait "dans de nombreux cas de faits paranormaux, notamment en ufologie", une "trace sous-jacente de manipulation de nos acquis spirituels, plus ou moins perceptible selon les cas."

"Il s’agit généralement (pour ne pas dire toujours) d’une ‘‘signature diabolique’’. Pour citer un exemple particulièrement révélateur, je rappellerai le cas des ‘‘contactés’’ américains des années 1950. Tous disaient avoir vu des ‘‘Vénusiens’’ débarquer d’une ‘‘soucoupe volante’’. Toutefois, quand on cherche l’origine des noms que ces pseudo extraterrestres se sont donnés, on s’aperçoit qu’ils trouvent leurs racines dans les noms de dieux païens appartenant à divers panthéons, tous diabolisés par l’Eglise !" (55)

Nous avons pourtant vu que cette théorie était sans fondement réel. En effet :

1) De nombreux rapprochements effectués n’ont aucune réelle pertinence.

2) Les rapprochements valables (« Aetherius »…) sont parfaitement compatibles avec la conception de l’origine extraterrestre/multidimensionnelle de certains OVNIs (niveau « éthérique » de la planète Vénus, par exemple). Or, nous avons vu que le modèle H. S. P. distingue 2 types d’êtres de l’Espace, en provenance de niveaux planétaires distincts (physique et « éthérique »).

 

VII. "Etheria" et l'univers yin :

 

1. Meade Layne et "Etheria" :

Jean Sider a consacré un article à Meade Layne, un personnage peu connu qui créa, en février 1946, à San Diego (Californie), le Borderland Sciences Research Associates, dont le but était d’étudier le « monde éthérique » ! Layne prétendait, note Sider, « qu’il existait une autre dimension dans un spectre non visible par l’œil humain ».

Le 9 octobre 1946, plusieurs personnes observèrent, dans la région de San Diego, un objet oblong, en forme de balle de fusil, muni d’ailes comme une chauve-souris. Un médium, Mark Probert, se trouvait parmi les témoins. Ce dernier contacta Meade Layne qui lui suggéra d’essayer d’entrer en contact avec « les entités résidant dans ce prétendu ‘‘monde éthérique’’ qui fut rebaptisé Etheria, tout simplement ! ». Notons, déjà, que « Etheria » fait irrésistiblement penser aux « Ethériens de la 5ème dimension » dont parle Cyrille Odon ! (Voir : "Les Racines du Futur", éditions Louise Courteau, 1998.)

Mark Probert prétendit être entré en relation télépathique avec le vaisseau « qu’il avait vu auparavant, et commença à tenir des propos pleins de naïveté et d’extravagance sur les habitants d’Etheria ! ». J. Sider n’évoque cependant pas ce qu’il appelle les « prétentieuses et très suspectes assertions de Probert dont Layne se fit l’écho dans son premier livre ‘‘The Ether Ship and its Solution’’, édité par BSRA à Vista, en Californie, en 1950 ». Selon lui, quand « on sait que ce médium prétendit être en mesure de dialoguer avec des esprits désincarnés, dont celui d’un moine tibétain nommé Yada Di’Shi’Ite, ayant vécu il y a 500 000 ans, on comprend que Probert fut victime d’une manipulation mentale qui l’abusa totalement, ainsi que son ami Layne ». Ces 2 hommes, « comme bien d’autres », se firent ainsi, selon Sider, « piéger par une intelligence inconnue ».

J. Sider ne détaille pas les « prétentieuses et très suspectes assertions » de Probert, ce qui ne permet évidemment pas de déterminer la validité ou non du jugement de Sider. Ce commentaire ne traduit-il pas, en fait, les propres préjugés de son auteur ? La référence au moine tibétain d’il y a 500.000 ne peut évidemment que paraître absurde pour les historiens et préhistoriens. L’histoire de l’humanité, cependant, est, d’après certaines sources ésotériques, beaucoup plus vieille que les dates communément admises …

Quoiqu’il en soit, on notera que les données suivantes, extraites de l’œuvre de Meade Layne, sont parfaitement compatibles avec le modèle H. S. P., lequel intègre la notion d’origine extraterrestre/multidimensionnelle de certains OVNIs :

- La forme, la taille et la couleur des vaisseaux « éthériques » peuvent varier pendant le vol.

- Ces vaisseaux peuvent apparaître soudainement, et diminuer rapidement en taille (sans pour autant s’éloigner du lieu où ils se montrent).

- Etant constitués de matière « éthérique », ces engins ne sont pas normalement perceptibles à nos organes sensoriels. Ils doivent, pour être visibles sur Terre, se matérialiser…

- Ni "le modèle, ni la structure moléculaire ne sont détruits". Seule la "disposition des atomes est différente, ce qui explique qu’ils peuvent pénétrer nos matières".

Meade Layne considérait que ces engins n’étaient pas originaires « d’autres planètes de notre univers perceptible, mais d’Etheria, un monde qui se trouve dans et autour de tous les objets visibles ». Sur ce point, cependant, Layne n’avait qu’en partie raison. Il faut dire, en réalité, que certains OVNIs viennent du niveau « éthérique » d’autres planètes que la Terre. Si J. Sider - et d’autres spéculateurs - n’a pas compris cela, la raison est simple : obnubilé par le mythe des « Aliens » nous trompant systématiquement, il lui a été impossible d’accorder foi aux informations données par de nombreuses sources (channels, etc.) éclaircissant ce point. Il ne lui reste, dès lors, qu’à nous « asséner », à propos du médium Probert, les sempiternelles déclarations relatives aux prétendus « pompeux discours » dictés par des « manipulateurs », des entités qui, selon ce que prétend à tort Sider, « se plaisent à servir aux êtres humains les éléments qui correspondent à leur attente, et qui ne sont que des logorrhées, bourrées de mensonges qui plus est ». (56)

 

2. Shi Bo et l'univers yin :

Dans son troisième livre consacré aux OVNIs, paru en 1999, l’ufologue chinois Shi Bo fait état des conceptions de Chang Hong, qui est à la fois un maître bouddhiste et un maître du Qi Gong. Wen Konghua le présente ainsi :

« Lorsqu’il se trouve en profonde méditation, son âme peut quitter son corps, voyager dans le cosmos, contacter les extraterrestres, visiter les étoiles d’où proviennent les OVNI. »

Chang Hong mentionne l’existence de 3 types de vitesses :

* en dessous de la vitesse de la lumière ;

* la vitesse de la lumière ;

* plus vite que la vitesse de la lumière.

Les 2 premières vitesses existent dans l’« univers yang », l’univers physique ou astronomique, alors que la troisième est spécifique à l’« univers yin ». Selon Chang Hong, les OVNIs volent à une vitesse dépassant celle de la lumière. Lorsque "nous franchissons la barrière de notre univers yang à trois dimensions, nous entrons tout de suite dans l’univers yin, donc dans la quatrième dimension".

"Les OVNI et leurs pilotes existent dans cet univers yin. Pour réaliser cette entrée, le seul moyen est une vitesse dépassant celle de la lumière ."

Ainsi donc, pour Chang Hong, les extraterrestres vivent dans un « univers yin ». On peut entrer en contact avec les OVNIs, dit-il, grâce à un état « extrasensoriel » obtenu en pratiquant des exercices de Qi Gong, ce qui implique la pratique quotidienne, pendant des années, d’une méditation s’échelonnant sur 4 étapes…

3 observations doivent être faites à propos des conceptions de Chang Hong :

1) L’« univers yin » correspond à ce que Régis Dutheil a appelé l’« univers superlumineux », la théorie de ce dernier chercheur faisant aussi intervenir 3 types d’univers : sous-lumineux, lumineux et super-lumineux. L’univers "super-lumineux" implique également des vitesses supérieures à la lumière.

2) La conception selon laquelle l’« univers yin » est à l’origine des OVNIs est en partie exacte. Divers OVNIs viennent effectivement de l’« univers yin », ce denier pouvant aisément être identifié aux Ethériens de la cinquième dimension dont parle Cyrille Odon.

3) Chang Hong commet cependant une erreur en ne reconnaissant pas l’existence de 2 types d’origines extraterrestres, contrairement au modèle H. S. P. qui intègre cette double origine. Les informations relatives à la capture d’humanoïdes et à la récupération d’engins, le « font rire » (sic), car les OVNIs, dit-il, « existent dans une autre dimension » et « sont insaisissables ». (57) Tenir de tels propos, c’est méconnaître la double origine extraterrestre de la plupart des vrais OVNIs : l’origine « multidimensionnelle » (l’« univers yin » ou la « cinquième dimension ») et l’origine extraterrestre « classique » (êtres biologiques, de nature physique, en provenance d’autres systèmes stellaires) !

Alain Moreau

 

Références :

1. J. Sider, « Ovnis : Le Secret des Aliens », éd. Ramuel, 1998, p. 299-300.

2. Bob Frissell, « Rien n’est Vrai dans ce Livre, mais c’est Ainsi que les Choses Sont », éd. Vivez Soleil, 1997, p. 197.

3. Ibid., p. 199.

4. J. Sider, « Ovnis : Le Secret des Aliens », op. cit., p. 164-166, 168, 171.

5. Ibid., p. 238, 272-273.

6. M. Coquet, « Savoir Mourir », éd. L’Or du Temps, 1986, p. 112. Ultérieurement réédité sous le titre : « Connaissance de l’Après-vie ».

7. Ibid., p. 112.

8. Ibid., p. 113.

9. Christine Hardy, « L’Après-vie à l’Epreuve de la Science », éd. du Rocher, 1986, p. 274-275.

10. Christine Hardy, « La Connaissance de l’Invisible », éd. Philippe Lebaud, 1991, p. 15-24.

11. Kenneth Ring, « Projet Oméga », éd. du Rocher, 1994, p. 192-193.

12. François Brune, « Les Morts nous Parlent », éd. du Félin, 1988, p. 176.

13. Daniel Meurois et Anne Givaudan, « Récits d’un Voyageur de l’Astral », éd. Arista, 1983, p. 57-58.

14. M. Coquet, « Pouvoirs Psychiques et Réalisation Spirituelle », op. cit., p. 194-195.

15. J. Sider, « Ovnis : Les Envahisseurs Démasqués », éd. Ramuel, 1999, p. 244.

16. J. Sider, « Ovnis : Le Secret des Aliens », op. cit., p. 192-193.

17. « Facteur X », n° 76, mars 2000, p. 2109 ; Thomas Jean, « Synthèse Ovni », éd. Louise Courteau, 1999, p. 174-176.

18. J. Sider, « Parasciences et Transcommunication », n° 32, mars 1998, p. 31.

19. J. Sider, « Ovnis : Le Secret des Aliens », op. cit., p. 195.

20. Ibid., p. 194.

21. J. Sider, « Ovnis : Les Envahisseurs Démasqués », op. cit., p. 140-169.

22. Ibid., p. 150-151.

23. Ibid., p. 154.

24. Ibid., p. 159.

25. Ibid., p. 24-25.

26. Ibid., p. 38.

27. Ibid., p. 45-47.

28. Ibid., p. 50.

29. Ibid., p. 51-52.

30. Ibid., p. 52-54.

31. Ibid., p. 57.

32. Ibid., p. 58.

33. Ibid., p. 55.

34. Ibid., p. 55.

35. Ibid., p. 55-56.

36. Ibid., p. 60-61.

37. Kenneth Ring, “Projet Oméga”, éd. du Rocher, 1994, p. 112.

38. J. Sider, « Ovnis : les Envahisseurs Démasqués », op. cit., p. 243-244.

39. Ibid., p. 244.

40. Ibid., p. 244-245.

41. Ibid., p. 245.

42. Ibid., p. 243.

43. Ibid., p. 62.

44. Ibid., p. 241-242.

45. Ibid., p. 242.

46. Michel Coquet, “Lumières de la Grande Loge Blanche”, éd. L’Or du Temps, édition de 1987, p. 168.

47. Joseph Whitfield, « La Quête Eternelle », éd. Vivez Soleil, 1991.

Daniel Meurois et Anne Givaudan, « Récits d’un Voyageur de l’Astral », op. cit. Daniel Meurois a été informé que « certains dieux de la mythologie gréco-latine étaient de faux dieux » et qu’ils étaient en réalité « des êtres issus de l’Espace, non pas dans un but bénéfique mais à des fins égoïstes » (p. 194).

« Hormis Hermès, Apollon et quelques autres, les Dieux de l’Antiquité gréco-latine sont de faux Dieux. (…) Sache simplement, pour l’instant, qu’ils ne sont pas nés de l’imagination populaire comme on pourrait le prétendre. Ce furent des êtres de chair. Ils n’ont pas vu le jour sur la terre que tu habites, mais ce ne sont pas des messagers de l’Amour Divin pour autant. Ils commirent sur terre nombre d’exactions et donnèrent des leçons de perversité à des peuples entiers. Il suffit de lire la mythologie grecque et romaine pour comprendre qu’ils ne pouvaient être des ambassadeurs de la Parole. Néanmoins, je te l’affirme, la mythologie qui les fait revivre est digne d’intérêt. Afin de tirer profit des actes amoraux de ces êtres, le grand réformateur et unificateur de la religion grecque que fut Orphée, ‘‘celui qui montre la lumière’’, a déformé deci-delà leur histoire, leur donnant ainsi une signification ésotérique riche d’enseignements.

Voilà pourquoi il faut prendre en considération des récits comme ceux qui mettent en scène les Argonautes, et la Toison d’Or, Héraclès ou Orphée lui-même.

Un essai comparatif sérieux devra être entrepris un jour, concernant les récits inspirés par Orphée et ceux d’autres peuples de par le monde. » (p. 108-109).

48. J. Sider, « Ovnis : Les Envahisseurs Démasqués », op. cit., p. 73-75.

49. Michel Coquet, « Le Seigneur du Monde », éd. L’Or du Temps, 1991.

50. J. Whitfield a été informé que « Cronos » était en réalité le président du conseil dirigeant de Poséid, en Atlantide. Il fut aussi « Aladran » en Lémurie… Voir, à ce sujet, « La Quête éternelle », op. cit., p. 257.

51. J. Sider, « Ovnis : Les Envahisseurs Démasqués », op. cit., p. 83-84.

52. Jean Michel, « E.T. – Les Contactés Parlent », éd. J. M., 1983, p. 85.

53. J. Sider, « Ovnis : Les Envahisseurs Démasqués », op. cit., p. 91-92.

54. Ibid., p. 81-82.

55. J. Sider, « Parasciences », n° 39, février 2000, p. 27.

56. J. Sider, « Lumières dans la Nuit », n° 355, avril 2000, p. 24-26.

57. Shi Bo, “OVNI . Nouveaux Dossiers Chinois”, éd. Aldane, 1999, p. 215.

 

 

 
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